Chronique : Rainbow Arabia — FM Sushi

C’était l’une des bonnes nou­velles de 2011 : reprenant le flam­beau de Gang Gang Dance, Rain­bow Ara­bia et Nguzun­guzu don­naient un coup de fou­et à la scène élec­tron­ique améri­caine, infu­sant leur musique hybride dans le kuduro, la pop libanaise, les per­cus­sions africaines voire le zouk. Pre­mier album du duo cal­i­fornien, Boys And Dia­monds, avec ses œil­lades à Omar Souley­man et aux pro­duc­tions Sub­lime Fre­quen­cies, a valu à Dan­ny et Tiffany Pre­ston un sérieux coup de pro­jecteur en même temps qu’il per­me­t­tait à Kom­pakt, leur label, d’élargir un peu plus encore sa palette sonore (après Gui Borat­to, Matias Aguayo, Kaito…).

Beau­coup de promess­es donc… loin d’être tenues sur ce deux­ième album FM Sushi. Rain­bow Ara­bia, qui a entre-temps inté­gré le bat­teur de Cur­sive, oublie ses influ­ences world pour se vautr­er dans le son FM 80’s — jusqu’à réha­biliter le solo de sax­o­phone ! Une pop élec­tron­ique ultra­con­ven­tion­nelle comme il en sort tous les jours des robi­nets du Net, vite écoutée vite oubliée, à peu près totale­ment dénuée d’inventivité et de prise de risques. (Matthieu Recarte)

FM Sushi (Time No Place/Kompakt/Modulor)