Chronique : Sky Larkin — Motto

Surtout faire abstrac­tion de la voix, cet hybride entre un canard, un pin­gouin et la chanteuse des Cran­ber­ries. Et ne pas accorder trop d’attention à l’organe de Katie Harkin (heureuse­ment mixée en retrait), meneuse de ce quatuor guitares/basse/batterie orig­i­naire de Leeds, car si les pre­miers albums de Sky Larkin étaient passés loin de nos radars, dif­fi­cile de ne pas être séduit par l’énergie de Motto.

Si l’on excepte quelques scories en fin de par­cours (le faiblard “Frozen Sum­mer” et l’inutile con­clu­sion “Que Lin­da (Wake To Applause)”), ce troisième album regorge de titres immé­di­ats menés pied au planch­er, que l’on rangera par com­mod­ité dans la case des groupes british qui jouent vite, fort, et sont autant sous influ­ence de canons indépen­dants des années 80/90 comme 4AD (Throw­ing Mus­es ou Bel­ly) que de Queens Of The Stone Age ou The Go-Go’s. Résul­tat, la recette du bon­heur sim­ple et pop : qua­tre min­utes maxi, un mur de gui­tares, un bat­teur qui cogne, la clas­sique struc­ture couplet/refrain/pont, une voix qu’on en vient à accepter au fil des écoutes. Que deman­der de plus ? 

Mot­to (Wichita/Cooperative Music/Pias)