Chronique : Son Lux — Lanterns

Troisième opus fleuri pour le New-Yorkais qui nous pro­pose un nou­veau for­mat large à l’inspiration décu­plée. On avait récem­ment pu enten­dre le lan­gage de Son Lux dans le film Loop­er dont il a com­posé la BO en 2012, puis en 2013 sur les EP’s Tear et Black Waters qui mar­quèrent son entrée chez Joy­ful Noise. Avec Lanterns, Ryan Lott con­tin­ue de définir avec une grande pré­ci­sion les con­tours alam­biqués et mélan­col­iques de sa post-pop féérique, et on a l’impression qu’il touche du doigt son idéal. Au tra­vail de pro­duc­tion fine­ment ficelé se mêle la grâce d’un savoir-faire de plus en plus aigu quand il s’agit d’écriture.

Les tracks oscil­lent entre de ten­dus frot­te­ments orches­traux, les arpèges syn­thé­tiques volants et les chœurs et voix frag­iles, un peu comme si Alarm Will Sound et leur album Acousti­ca ren­con­traient PVT et Conor J. O’Brien de Vil­lagers en ver­sion frois­sée. Et c’est à peine capil­lo­trac­té. Très riche, l’album n’en devient néan­moins jamais dur à digér­er, même après de mul­ti­ples récidives. Peut-être est-ce dû à la présence de nom­breux invités tels Chris Thile de Punch Broth­ers, Dar­ren King de Mutemath ou encore DM Stith. Superbe. (Clé­ment Fabre)

Lanterns (Joy­ful Noise/Differ-Ant)