Chronique : Toy — Toy

Sans jamais les avoir vus et en les ayant seule­ment écoutés, on imag­i­nait bien leur morgue crâneuse, les fringues plus noires que noires et la pâleur spec­trale de leurs joues creusées. Per­du. Les cinq Toy ­ressem­blent plus à Kings Of Leon (ne partez pas) qu’à The Hor­rors. Mais c’est avec ces derniers qu’on leur trou­vera le plus de points com­muns. L’ouverture “Colours Run­ning Out” n’aurait pas démérité sur le chef‑d’œuvre Sky­ing du gang de Faris Bad­wan. On pour­rait se con­tenter ain­si de faire le tour des références 90’s pour évo­quer ce pre­mier album, dieu sait qu’elles sont nom­breuses : Ride, My Bloody Valen­tine, Pri­mal Scream. Pour­tant, alors que les copieurs n’ont jamais été notre “cup of tea”, on a craqué sur Toy. Parce qu’ils ont su jeter toutes ces (lour­des) influ­ences dans un grand chau­dron bouil­lant, puis les mélanger avec une touche de psy­chédélisme et enfin les recracher vio­lem­ment comme sur le ful­gu­rant “Dead & Gone” ou l’épique (neuf min­utes) “Kopte”. Meilleur nou­veau groupe de cet automne. Dom­mage qu’il ne soit pas français, mais bri­tan­nique, on l’aurait bien mis sur cette couv’. La prochaine fois. (Patrice Bardot)

Toy (Heavenly/Cooperative Music/Pias)