Chronique : Wax Tailor — Dusty Rainbow From The Dark

On aura col­lé les pires éti­quettes àWax Tai­lor: ambi­ent, trip-hop ou pire, lounge. Bref, on l’aura accusé de faire des morceaux qu’on entend sans écouter, tout juste bons à accom­pa­g­n­er des soirées pok­er ou à caler dans des pubs pour — au hasard — L’Oréal. C’était bien mal le com­pren­dre. Seul maître à bord de son label Lab’Oratoire, Jean-Christophe Le Saoût s’en remet avec tal­ent à un art trop sou­vent mal­traité: le sam­pling. Sur Dusty Rain­bow From The Dark, un véri­ta­ble con­te, plus encore que sur ses précé­dents dis­ques, Wax ne com­pose pas. Il écrit des his­toires, oui mais avec des sons. Par­fois inquié­tants, par­fois classieux mais tou­jours sur­prenants. Évidem­ment, on pense à DJ Shad­ow ou DJ Cam. Parce que l’ancien beat­mak­er de La For­mule nous grat­i­fie de cette désor­mais célèbre recette: une sorte de hip-hop down­tem­po et filmique soutenu par la fidèle Char­lotte Savary. On y ajoute quelques invités pour que ça brille: l’excellent Elzhi, ou la star Aloe Blacc, sub­tile­ment dirigée sur ce qui risque d’être l’un des titres phares de cet album, après le “Heart Stop” chan­té par la lanci­nante Jen­nifer Charles. Écoutez atten­tive­ment… Vous enten­dez? Ça, c’est de la musique. (David de Araujo)

Dusty Rain­bow From The Dark (Lab’Oratoire/Believe)