DJ Mehdi : la playlist hommage de 26 raretés

Il y a six ans, le 13 sep­tem­bre annonçait une bien triste nou­velle pour le monde du hip-hop et de l’élec­tro. DJ Meh­di de son vrai nom Meh­di Favéris-Essadi décé­dait à l’hôpi­tal Lari­boisière des suites d’une chute depuis sa mez­za­nine sur­v­enue à son domi­cile. Il a mar­qué musi­cale­ment plusieurs généra­tions et plusieurs publics au gré de sa car­rière, entre une péri­ode hip-hop durant les années 90, jusqu’à ce qu’il rejoigne en 2006 le label de son ami, Pedro Win­ter, Ed Banger Records.

Il com­mence à pro­duire dès 14 ans, guidé par Dee Nasty qui lui appren­dra à réalis­er ses pre­mières boucles. Un an plus tard, en 1992, il rejoint Ide­al J, groupe for­mé par Ker­ry James, et ral­lie un peu plus tard la Mafia K’1 Fry — col­lec­tif hip-hop fondé en 94, notam­ment par Rohff et les mem­bres de 113. Il est d’ailleurs en charge de la pro­duc­tion de l’al­bum Les Princes de la ville du groupe for­mé par Rim’K, AP et Mokobé, qui décroche deux Vic­toires de la Musique en 2000. Tou­jours à la recherche de sonorités nou­velles, il enchaîne les col­lab­o­ra­tions et dévoile un album, (Sto­ry Of) Espi­on, qui illus­tre par­faite­ment l’é­ten­due de ses inspi­ra­tions entre break­beat, hip-hop et élec­tro. Quelques années plus tard, il rejoint l’écurie Ed Banger et signe l’ex­cel­lent Lucky Boy en 2006, pour ensuite sor­tir trois nou­veaux EPs sur le même label, cette fois-ci sous le nom de son duo qu’il forme avec l’Anglais Riton, Carte Blanche. Afin de lui ren­dre hom­mage, un inter­naute est par­ti à la recherche des per­les rares pro­duites par DJ Meh­di tout au long de sa carrière.

Entre du trip-hop rêveur (“The Killer”), un remix break­beat de “Over And Over” de Sylvester, et du hip-hop large­ment influ­encé par des sonorités U.S à la Zapp & Roger (“Mirage”) ou encore un mélange entre funk et jazz (“Black­Flames”)… On retrou­ve à tra­vers cette playlist la pat­te recon­naiss­able de l’artiste : des mon­tées de nappes pro­gres­sives, des sam­ples bruyants et une tex­ture inégalable.