Ecoute et chronique : Blurred de Huxley

Le nom de Hux­ley ne vous dit peut-être pas grand-chose. Pour­tant, le DJ et pro­duc­teur anglais a roulé sa bosse depuis qu’il a com­mencé le dee­jay­ing à l’âge de 12 ans. Et pour un pre­mier album, ça se sent que le mon­sieur a de la bouteille. Dans un mélange des gen­res manié avec une adresse déroutante, Hux­ley con­stru­it Blurred comme une par­ty à l’anglaise qu’on ne voudrait rater pour rien au monde. Un début pro­pre, housey, porté par des voix ultra­féminines à ten­dance R&B (dont la promet­teuse Lon­doni­enne FEMME).

Forte­ment influ­encé par le garage anglais, c’est à mi-album que Hux­ley amorce le change­ment de tra­jec­toire, avec le très bon “Reas­sign”. Un morceau plus long, des per­cus qui réson­nent, Hux­ley nous emmène mal­gré nous, mais à notre plus grand plaisir, dans son monde de rave. La sec­onde moitié de Blurred sera donc une immer­sion de plus en plus pro­fonde dans un son qui tabasse pour ter­min­er le show avec “Nev­er Easy”, un fea­tur­ing avec Thomas Gandey sat­uré en bass­es où se pose une déli­cate mélodie au piano. Une majestueuse clô­ture qui con­cen­tre l’esprit de l’album : auda­cieux et franche­ment génial.