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11 février 2014

En direct de Childish Gambino au Trabendo

par rédaction Tsugi

Il est bien loin le temps où Donald Glover occupait le simple poste de figurant dans le très chouette clip « Our Deal » (réalisé par Drew Barrymore) de Best Coast. Humoriste, acteur, musicien et rappeur, l’Américain est un touche-à-tout pour qui tout semble réussir. Après un premier album plutôt correct sorti en 2011 sous le pseudonyme Childish Gambino, l’artiste a finalement retenu toute notre attention à la sortie de Because The Internet en décembre dernier.

Pour son deuxième passage à Paris (le premier datant de 2012), Childish Gambino a su trouver les mots pour séduire son public, venu en masse ce soir-là. Avant de découvrir un Trabendo bondé par un public en ébullition, on dépose nos affaires au vestiaire (on se doute qu’il va faire très chaud et on aura raison) juste avant de croiser Stromae venu incognito avec un pote. Le temps de se trouver une place parmi la foule, que les lumières s’éteignent et laissent place à la percutante introduction de « Crawl« .

On se doutait bien que ce silence religieux avant le début du concert cachait quelque chose : le public, faussement endormi, se met à bouger, à crier, à lever les mains en l’air pour former une seule et même masse pleine d’énergie en osmose avec le Gambino. La claviériste – répondant au doux nom de Lynette – semble apprécier avec son air bienveillant chaque seconde du spectacle auquel elle participe. Nous aussi. Les tubes s’enchaînent et marchent à merveille en live. Le groupe qui accompagne le rappeur américain est aussi talentueux que la vedette de la soirée : des choeurs jusqu’aux solos de guitare en passant par les effets électroniques des machines, le concert qui se trame sous nos yeux est un régal. Childish assure le show avec son flow imparable et parfois on se méprend à confondre sa voix avec celle de Frank Ocean (gage de qualité évidemment) sur des titres plus chantés comme « Shadows » ou « Earth: The Oldest Computer (The Last Night) » qui est – il l’a dit – l’une de ses chansons favorites. La foule ne connaît pas de répit aux premières notes du gros hit « 3005« . On finit même par poser notre verre de bière pour agiter nos bras et secouer nos mains façon gangsta de la West Coast. Lors du rappel, Childish Gambino se lance dans un freestyle avec un autre ami rappeur. Là encore ça envoie sévère. Après avoir lancé un « Paris vous avez été exceptionnels ce soir » et un dernier « Thank you« , Donald quitte la scène après une heure trente de concert où il s’est livré corps et âmes pour son public parisien. On en aurait bien repris encore un peu.

Meilleur moment : observer d’un air moqueur les groupies qui sont en train de s’extasier devant Gambino. Faire la même chose cinq minutes plus tard.

Pire moment : recevoir des touffes de cheveux de tous les coins et dans tous les sens.

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