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11 février 2014

En direct de la soirée Excess Overdrive à la Dune (Toulouse)

par rédaction Tsugi

En plein coeur de Londres ou dans la piscine Molitor, les collectifs Heretik et Spiral Tribe ont marqué leur époque… Qu’un certain nombre d’amateurs d’électro d’aujourd’hui n’ont pas pu connaître. Dans cette soirée « Excess Overdrive », la majorité du public (plutôt masculin) donnait dans la nostalgie. On ressort ses manteaux kakis et ses casquettes à clous : oui, c’est peut-être cliché, mais ces tenues folkloriques rajoutaient de l’authentique à la cérémonie. Ce n’est pas tous les jours que cinq des SP23 (issus, avec trois autres, de Spiral Tribe) et Heretik System au grand complet se retrouvent dans une boîte toulousaine, ou même dans une boîte tout court. Les habitants de la ville rose (et les autres) sont tous excités avant de rentrer dans la salle, s’occupant à coup de chansons paillardes et d’autres activités fortement déconseillées par le corps médical. Il faut dire que l’attente est longue : 1h15 de queue pour rentrer dans la salle avec une prévente en étant arrivé à 23h45. 

Enfin au sein des murs de la Dune, immense complexe aménagé dans un ancien Aqualand, nous commençons par nous perdre. Pas évident de s’y repérer entre les trois salles reliées de tous les côtés. Mais déjà, une constatation est évidente : il y a beaucoup trop de monde, et ça ne se calmera pas. Selon les organisateurs, la Dune a une capacité de 6000 personnes, et 5800 places ont été vendues. Selon nos pieds et notre agoraphobie latente, le total est beaucoup plus généreux. Du coup, ça râle, ça soupire parmi les spectateurs. Et là, quand chacun prête une oreille un chouia attentive à ce qu’il se passe dans les enceintes, peu importe les orteils écrasés et la basket déchirée (véridique). 

Dans la salle 1, l’Heretik Crew au grand complet est aux commandes. Le début de set de Noisebuilder s’est merveilleusement bien passé. Visiblement heureux d’être là, le Français a livré une des meilleurs de performances de la soirée… Sauf quand la brune Lay D a commencé à chanter d’une voix rocailleuse plutôt désagréable. Dans l’oreillette, on nous souffle qu’il y a eu pas mal de problèmes techniques. Intrusion qui a bien fait rire Popof : sans être mauvaise langue, on l’aurait vu charrier. Alexandre Paounov, de son vrai nom, prend la suite de Noisebuilder avec un set ressemblant beaucoup à celui de sa dernière Cigale, pendant le festival Mama

On enchaîne avec une petite visite à Radium, histoire de taper des pieds et de voir des mecs en treillis la tête dans les enceintes. C’est à lui qu’on doit le nom de la soirée : son dernier album s’appelle Excess Overdrive… Et le membre d’Audiogenic n’a pas perdu son frenchcore. Avant lui, Vandal a enthousiasmé les foules, que ce soit les clubbeuses bien maquillées ou les punks à chien (oui, encore des clichés). Et quand Radium passe un titre de Vandal, une jeune fille surexcitée quittera sa place dans la file des toilettes pour aller danser. Pourtant, elle longue cette file. 

Mais c’est à partir de 3h15 que nos oreilles prennent la plus grosse claque de la soirée : Meltdown Mickey. L’Anglais de Spiral Tribe encaisse le poids des années capillairement parlant mais n’a rien perdu de son talent. Techno old-school, touches acid, son puissant et dansant… Allez, avouons : la meilleure performance d’une soirée qui se prolongera jusqu’à 9 heures du matin. Alors oui, il y avait beaucoup trop de monde et les vigiles étaient un peu stressés (en même temps, vu l’état de certains spectateurs croisés à la sortie, c’est compréhensible). Mais les équipes d’Audiogenic ont réussi à réunir des légendes pour tout amateur de techno pas très douce. Et surtout, cela fait du bien de voir qu’un public dont pas grand monde ne veut ailleurs a pu s’éclater dans une boîte immense et à l’ambiance explosive… Fusse-t-elle perdue au milieu d’une zone industrielle toulousaine. 

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