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15 novembre 2016

En direct d’Innervisions au Troxy (Londres)

par Christelle Semiglia
« Historique ». C’est le mot qui définit ce qu’on a vécu dimanche.  Fin août, Innervisions annonçait une soirée de rêve pour les fans du label allemand : un ping-pong de dix heures entre les deux fondateurs dans un théâtre de Londres. Après avoir adoré la dernière édition de Lost In Moment à Saint-Malo, curieux du concept et de la programmation, nous avons sauté dans le premier train direction l’autre côté de la Manche, pour assister à cet évènement annoncé sold-out en quelques semaines.
C’est dans un lieu atypique qu’Âme et Dixon nous ont donné rendez-vous. Le Troxy, situé dans le quartier de l’East End à Londres est un théâtre à l’allure particulière faisant partie du mouvement Art Déco. Plus grand que l’Olympia avec sa capacité de 2 600 personnes, on se laisse très vite submerger par la grandeur et la beauté du lieu. Avec ses sept mètres environ de hauteur sous plafond, ses moulures, son balcon avec fauteuils pour l’espace chill, ses deux coins fumeurs extérieurs et surtout sa moquette pour danser, le Troxy est définitivement l’endroit parfait pour faire la fête. C’est avec curiosité que nous entrons dans un lieu d’habitude réservé aux pièces de théâtre pour y écouter de la musique électronique dix heures durant. Nos inquiétudes se dissipent assez vite, dès la beauté du lieu découverte, et dès les premières notes entendues sur un système son qui frôle la perfection !
Telle une symphonie, c’est avec légèreté et harmonie que les deux patrons se relaient derrière les platines. De la deep techno à la tech house en passant par des rythmes aux sonorités orientales, ils ont réussi à nous envoûter en l’espace de quelques heures. Connus pour être des défricheurs de nouveautés grâce à leurs stocks inépuisables de tracks inédits, Âme et Dixon enchainent sans surprise les unreleased, même si on a su reconnaitre quelques morceaux comme le dernier Cowboy Rhythmbox « Mécanique Sauvage », Migosy « Fanstama (Skyline Guide) », Jimi Jules avec « Moon » et surtout le remix de Frank Wiedemann « God Song » souvent présent dans les sets des deux Allemands.

Autre point à souligner : le lightshow ! Nous assistons à un spectacle de lumière qui laisse l’ensemble du public bouche bée. Certes ces derniers temps, nous nous sommes habitués à assister à des show visuels grâce à des écrans et des performances de VJing  – comme au début du mois au Stereolux pour la soirée Electrons Libres – mais ici, rien de cela ! Retour aux basics avec des projecteurs et de simples LED au-dessus de la cabine des DJs, qui nous donnent l’impression d’être entourés d’un ciel étoilé. L’illusion est telle que l’on se sent transportés dans une autre galaxie grâce à la projection d’un laser vert et rouge sur les deux grosses boules à facette présentes dans la salle.
C’est dans un voyage spirituel que les deux fondateurs d’Innervisions nous ont emmenés ce soir-là. Certains ont dû être déçu de voir Âme en DJ set, mais les deux chefs d’Innervisions ont réussi à créer une communion entre le public et la musique mettant en place une unité au sein de ce théâtre londonien. L’adage « les absents ont toujours tort » prend tout son sens lorsque le dernier beat se fait ressentir. Il faudra être patient avant de pouvoir assister à nouveau à un évènement d’une telle ampleur. En attendant, il sera possible de voir Dixon au Polaris Festival début décembre. Quant à Âme, il sera en live à Grenoble et Toulouse mi-décembre.
Meilleur moment : Pouvoir danser sur de la moquette ? Une véritable douceur pour les pieds.
Pire moment : Mettre de l’eau chaude non-potable aux toilettes et donc devoir payer des bouteilles d’eau au bar.
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