En direct du Sziget 2016

Déjà plus de 48h que l’on squat­te le Sziget et que l’on arpente Budapest sous per­fu­sion de Gin­ger Beer. Le fes­ti­val reste fidèle à sa répu­ta­tion et on croule sous l’énormité du lieu et la pro­fu­sion de pro­grammes pro­posés. Pour vous immerg­er au mieux dans ce délire démesuré, voici une retran­scrip­tion fidèle du jour­nal que l’on a tenu lors de cette pre­mière par­tie de séjour sur l’île de la liberté :

 

Ven­dre­di :

13h : Aéro­port. On n’est pas dupe, les pas­sagers de notre Paris-Budapest sont claire­ment à 50% en par­tance pour le Sziget. Les plus courageux sont déjà sur le site depuis le mer­cre­di 10 août, mais ça con­tin­ue d’affluer de toutes parts. 

17h30 : Petit vin blanc hon­grois sur une ter­rasse (360bar Budapest) pour se don­ner du courage, on est prêt à affron­ter le monstre.

18h : Arrivée sur place. On tra­verse un pont pour accéder sur l’île. D’ailleurs Sziget (pronon­cez Ssiguette) sig­ni­fie « île » en Hon­grois. L’ « île de la lib­erté » comme dit le slogan. 

19h : On a déjà per­du la moitié de ses com­pagnons un peu après l’entrée. Ce n’est pas pour rien que c’est l’un des plus grands fes­ti­vals d’Europe. 90 000 per­son­nes par jour, nous a‑t-on annoncé.

21h : Rapi­de tour de l’im­mense site, du mieux qu’on a pu. Il y a des tentes absol­u­ment PARTOUT, même pas loin des scènes et l’on se demande com­ment il est pos­si­ble de s’assoupir avec un habi­tat vibrant au son des subs.

22h : Main Stage, tout est gigan­tesque. Manu Chao est en plein show. On capte plusieurs dis­cus­sions qui tour­nent autour du con­cert de Rihan­na au même endroit hier, les avis diver­gent. Direc­tion la scène Colos­se­um (tech­no), con­stru­ite 100% en palettes, où s’active Nora Matisse, une DJ locale.

23h : Faim, faim, faim. Part de piz­za ou pâtes réchauf­fées ? Le choix est là, les stands nom­breux mais si vous êtes ama­teurs de bonne chère, au régime, végé­tarien ou pire, intolérant au gluten, lais­sez tomber. Amenez votre pique-nique.

Minuit-2h  : Sou­venirs un peu flous. Saut sur l’OTP Bank A38 Stage (mer­ci pour ce nom pra­tique). Apparem­ment c’est bien Boys Noize qui joue EDM. Tristesse infinie.

3h : Retour au Colos­se­um avec &Me et Sasha. On n’a plus vrai­ment envie de braver la foule et on préfère finir la soirée ici. Vus : un type déguisé en fla­mand rose et un enfant de 7 ans au pre­mier rang.

Same­di :

10h : Plutôt 11h. Vis­ite du Cas­tle Dis­trict à Budapest, juste en face du Par­lement sur la colline. 

14h : On prend le bateau pour accéder au site ! Vrai­ment génial. Rien à envi­er au métro, et ça prend même pas 10 min­utes. Et entre les navettes, la route, le métro, on a rarement vu un fes­ti­val aus­si bien desservi et si proche du cen­tre ville.

 15h : Con­férence du Presse. Cette année, le fes­ti­val fait la part belle aux artistes francophones.

17h : Petit tour à la « plage ». Grosse décep­tion, des grilles empêchent l’accès à l’eau. Bon, on peut quand même chiller ou faire une sieste sur toute cette por­tion de l’île. Cours de gym­nas­tique sous une petite tente. On a loupé la ‘Col­or Par­ty’, celle où le fes­ti­val largue sur toute une scène des pig­ments. Effet visuel garan­ti. Tous les par­tic­i­pants ont main­tenant une teinte bizarre, effet un peu cra­do mais drôle.

19h : Opérette sur la scène ‘Fidélio’, clas­sique et jazz. Le ténor est en survêt’.

19h30 : Sig­ur Rós sur la Main Stage, un peu mou au début et quelques con­fu­sions au niveau des réglages sonores, mais glob­ale­ment un bon moment.

20 h : Va pour un cor­net de frites au stand belge.

21h : La foule impa­tiente com­mence à affluer vers la Main Stage. Muse com­mence dans 30 minutes.

22h : Trop de monde, on part de ce con­cert « best-of » revival émotions.

Minu­it : Des mecs pas très en forme font la queue devant un stand de tatouages « Yakusa ». A notre droite, une Anglaise gémit parce qu’elle vient de se faire percer le téton « and it’s so sore ». 

23h : Pas­sage sur la scène Afro-Latino-Reggae pour décom­press­er. Il y a vrai­ment de tout pour vous satisfaire.

00h10 : Spec­ta­cle de Pole Dance et Gogo Danc­ing quelque part près de la scène Mag­ic Mir­ror. Oui, il y a ça aus­si. Les âmes se réchauf­fent, c’est la plus froide édi­tion du Sziget (13 degrés le soir) depuis un moment. Retour en métro à l’hôtel. Le Par­lement irradie dans la nuit et pro­jette sur le Danube une lueur dorée.

Dimanche :

En cours…

Bon allez, on vous laisse, ce soir il y a David Guet­ta et Sum 41 ! Et encore la moitié des activ­ités à découvrir…