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9 juin 2016

En direct du Weather Festival 2016

par rédaction Tsugi

On ne vous cache pas qu’il a fallu quelques jours pour nous en remettre tant le marathon électronique proposé par l’équipe du Weather Festival fut intense. Difficile à l’heure où nous écrivons ce compte rendu de donner un chiffre de fréquentation précis, le site du Bourget déjà utilisé il y a deux ans étant proposé dans une configuration totalement différente. Il y a en tout cas eu beaucoup de monde le samedi soir – normal – un peu moins le vendredi et le dimanche, en particulier en journée. Malgré les grèves dans les transports, une météo capricieuse – des inondations compliquant la venue en Ile-de-France – et la concurrence du festival We Love Green, on peut parier sur un nombre de festivaliers globalement stable par rapport à l’édition précédente dans le bois de Vincennes. Certains observateurs parlent d’une baisse sensible, nous attendrons prudemment la communication des chiffres officiels. D’un point de vue logistique et artistique le Weather a en tout cas frôlé le sans faute. On regrettera peut-être juste l’absence de navettes entre Paris et le site, ce qui aurait facilité la venue du public.


A la scène été – © Nicolas Bresson

Avec quatre scènes principales et trois annexes dont le toujours très festif Camion Bazar, nous n’avons évidemment pas pu tout voir. On entend déjà les râleurs dans les commentaires : « Comment avez-vous pu louper untel ? ». La réponse est juste au-dessus. On a beaucoup squatté la scène été, déjà parce qu’elle était en extérieur et qu’on aime bien respirer l’air frais, et ensuite parce qu’elle était sans doute la plus éclectique et celle qui réservait le plus de surprises. On a notamment beaucoup apprécié le set spécial hip-hop old-school de Robert Hood, jouant beaucoup de classiques comme MOP, Royce Da 5’9 ou encore Lauryn Hill. On n’était pas les seuls à kiffer, beaucoup restant devant la légende de Detroit malgré l’averse intervenue en cours de prestation. C’est aussi là qu’on a assisté au live électro-funk d’une autre légende, Egyptian Lover, des sonorités électroniques très 80’s et un flow à l’ancienne, pour peu on se serait cru dans une block party new-yorkaise.

Robert Hood – © Nicolas Bresson

C’est toujours sur la scène été qu’on a assisté à l’un des meilleurs DJ set du samedi, celui de DJ Deep. Délaissant temporairement la techno pour revenir à ses premiers amours house – mais attention point de garage – il a délivré un mixe parfaitement construit, tout en tension, passant de la house à la deep techno, de l’acid-house à des gros classiques anglais de la fin de années 80 comme le « Killer » de Adamski qu’on n’avait pas entendu depuis des lustres. C’est enfin là qu’on a aussi passé une bonne partie de la soirée de dimanche avec les trois lascars de Hessle Audio : Ben UFO, Pearson Sound et Pangea. Parfait équilibre entre house, techno et bass music, leur set nous a envouté plusieurs heures durant. On n’a du coup assisté qu’à la toute fin du mix de Richie Hawtin avec des sonorités techno, notamment un remix de son classique « Helikopter », qu’on lui préfère à ses tentations tek-house-minimalistes-Ibiza.

Deep Dozzy – © Nicolas Bresson

Autre moment assez incroyable de cette édition 2016 du Weather : le live de Venetian Snares à l’heure du peak time sur la gigantesque scène hiver dédiée à la techno. C’est simple, le Canadien roi du breakcore a vidé la piste en moins de temps qu’il ne faut pour descendre un demi. Il faut dire que sa prestation improvisée basée sur des synthés modulaires avait de quoi refroidir les jeunes technokids avides de beat 4/4 et de boucles lancinantes. Un pari audacieux de la part des programmateurs même si à l’avenir on ne serait pas contre une petite scène intégralement dédiée à l’IDM, au glitch, à l’ambient, à l’indus et à toutes les musiques qui sortent des sentiers battus. Low Jack et Ron Morelli qui prenaient la suite n’eurent toutefois aucun mal à faire revenir les masses avec des sons orientés « hangar ».

Venetian Snares – © Nicolas Bresson

Deux autres lives ont retenu notre attention : celui du français Antigone dont c’était la grande première et qui a hypnotisé les foules avec une techno mentale, électrique et percutante. Et celui de l’allemand Vril, de l’écurie Giegling dans un registre plus deep et dubby à la fois. Comme pour montrer sa satisfaction devant ce grand raout électronique, le soleil, qu’on n’avait pas vu à Paris depuis plusieurs jours voir semaines, a fait une apparition le dimanche en fin d’après-midi. Gageons qu’il viendra assister intégralement à la prochaine édition.

Petit bonus pour finir, notre report video : 

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