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En écoute : 40 ans de hits électroniques (1987–2023)

par Tsugi

Qua­si­ment main­stream pour cer­tains, car­ré­ment under­ground pour d’autres, ces tracks élec­tron­iques sont  cer­taine­ment des hits dans nos cœurs. Et dans les vôtres ? À décou­vrir ou redé­cou­vrir pour les plus poin­tus d’en­tre vous. Voici 40 de hits élec­tron­iques rien que pour vous. 

Cet arti­cle est issu du Tsu­gi 162 : 🗞️ Hits Parade : où sont les tubes ? 

 

Joe Smooth — “Promised Land” (1987)

Le doyen de notre sélec­tion est peut-être le titre le plus joué dans toute sa car­rière par le patron Lau­rent Gar­nier. Cer­taine­ment son favori de tous les temps pour con­clure un set. Le patron ne peut pas avoir tort.

Ron Trent — “Altered States” (1992)

Chica­go dans la place avec le fon­da­teur aux côtés de Chez Dami­er du label Pre­scrip­tion. Venu d’une époque héroïque, un track très min­i­mal, tra­ver­sé par un funk sourd. Oui, notre état men­tal est soudain altéré.

Cheek — “Venus (Sunshine People) (DJ Gregory remix) (1997)

Grand moment de la french touch sur lequel o s’é­clate tou­jours autant, plus de vingt-cinq ans après sa sor­tie sur ver­sa­tile. Cheek, c’est le boss Gilb’r, remixé par son pote Gre­go­ry Darsa. Le sam­ple qui va bien, c’est “I Want you For Myself” de George Duke. Érudit.

Alex Reece — “Pulp Fiction” (1995)

Un titre sym­bole des grandes heures de la drum’n’bass, signé sur le label de Goldie. L’ar­rivée de la trompette his­panisante est juste irré­sistible. Depuis le Lon­donien n’a que rarement don­né des nou­velles. Dommage.

Eddie Amador — “House Music” (1997)

Doit-on qual­i­fi­er de “one hit won­der” ce pro­duc­teur de Phoenix mal­gré une discogra­phie longue comme le bras ? Cer­taine­ment puisque ce titre qui a tra­ver­sé les épo­ques reste le seul suc­cès de sa discographie.

Silicone Soul — “Right On 4 Tha Darkness” (1999)

Pro­tégé du label Soma, pre­mière mai­son des Daft Punk, cet autre duo compte à son act­if un des plus beaux hits mélancolico-mélodique que la house européenne nous ait offert. Depuis décliné en de mul­ti­ples versions.

Octave One — “Black Water” (2000)

Pour fêter le non-bug de l’an 2000, les frères Bur­den de Detroit ont con­vié leur com­pa­tri­ote Ann Saun­der­son, épouse du héros Kevin, à illu­min­er cette char­mante ritour­nelle à l’al­lure de galopade fréné­tique. So classic.

Circulation — “Magenta” (2001)

Illus­tra­tion par­faite des grandes heures de la tech-house bri­tan­nique. Soit un alliage d’ef­fi­cac­ité et de mélodie qui fait rapi­de­ment mon­ter au pla­fond, sous effet plus ou moins chim­ique. Ça, c’est vous qui voyez. Les lab­o­ran­tins se nom­maient Matt Jack­son et Paul Davis.

Felix Da Housecat — “Silver Screen Shower Scene” (2001)

A pri­ori l’elec­tro­clash, c’é­tait DJ Hell, Gigo­lo et cie. Sauf que non, le Chicagoan, en con­vo­quant en con­vo­quant Kit­tin au micro, décroche un gros hit du genre. Son appari­tion deux ans plus tard sur As Heard On Radio Soul­wax Pt.2 remet­tra une pièce dans le nourrain.

Mathew Jonson — “Decompression” (2004)

La tech­no som­bre, ample et inven­tive du Cana­di­en a sur­volé le milieu des années 2000. Peut-être un peu trop haut, car il a eu bien du mal depuis à garder l’alti­tude de croisière où il était chéper. Et nous avec.

Sweet Light — “Abusator” (2004)

Si vous êtes lassés du Poney EP de Vital­ic, ce titre de Julien Barthe, alias Plaisir de France, va cer­taine­ment vous pro­cur­er un effet max­i­mum. À vous d’in­ter­préter main­tenant le pourquoi de cet étrange intitulé.

Recloose — “Turkish Delight” (2005)

On se fait plaisir avec ce track vire­voltant du porté dis­paru Matthew Chicoine, un enfant de Detroit qui a par­faite­ment digéré les influ­ences soul-jazz-funk-techno de sa ville. Même si l’in­ti­t­ulé nus con­duit du côté de Bosphore.

DK7 — “Where’s The Fun” (2005)

C’est une bonne ques­tion. Des élé­ments de réponse dans cette som­bre pro­duc­tion acido-râtpeuse, aux influ­ences ne wave, du Sué­dois aux mul­ti­ple pseu­do­nymes Jes­per Dahlbäck qui rég­nait alors sur les dance­floors (under­ground) de la planète.

Fairmont — “Gazebo” (2005)

Le genre de track tech­no avec un gim­mick qui monte, qui monte, que l’on peut qual­i­fi­er de débile ou de ludique c’est selon, mais qui pro­duit un effet immé­di­at sur les danseuse et danseurs. Ouh la la, que c’est bon.

Underground Resistance — “Transition” (2005)

Un des grands clas­siques de l’in­cor­rupt­ible galax­ie tech­no de Detroit Under­ground Resis­tance. Illus­tra­tion par­faite de ce que l’on a appelé le hi-tek jazz. Soit en lan­gage pop­u­laire : un putain de groove qui tue sa race.

Lindstrøm — “I feel Space” (2005)

On l’aime bien cette année-là, qui four­nit un nom­bre incroy­able de balles dance­floor dont ce “tube” inso­lent mix­ant puis­sance et légèreté (com­ment est-ce pos­si­ble ?). Un coup de génie dont le Norvégien a bien eu du mal à se remet­tre et, soyons hon­nêtes, qu’il n’a jamais réitéré.

Oxia — “Domino” (2006)

Ce qui était à l’o­rig­ine seule­ment la face B du maxi Spe­ich­er 34, sor­ti sur Kom­pakt Extra et signé par le Grenoblois Olivi­er Ray­mond, est devenu un clas­sique dance­floor toutes épo­ques con­fon­dues. Rhône-Alpes rules !

Surkin — “White Knight Two” (2008)

Facile lors d’une “dégus­ta­tion à l’aveu­gle” d’imag­in­er ce titre issu du réper­toire d’une légende de Detroit ou de Chica­go. Per­du. Aux manettes, le pili­er de chez Insti­tubes, puis Mar­ble, dans un exer­ci­ce de style réjouissant.

Todd Terje — “Inspector Norse” (2012)

Le tube d’une vie. Car cela n’ar­rive qu’une fois qu’un artiste réus­sisse quelque chose d’aus­si fort et inter­sidéral. Ce n’est pas nous qui le dis­ons, mais le boss du label Small­town Super­sound, hôte de ce track du pro­duc­teur norvégien. On ne le con­tredi­ra pas.

Barnt — “Geffen” (2012)

C’est à Cómeme, le label de Matias Aguayo, que l’on doit la décou­verte au gim­mick foudroy­ant, œuvre d’un pro­duc­teur alle­mand, génial adepte du “less is more”. Un arpeg­gia­to de bruits de sirènes à ren­dre dingue.

Hard Feelings — “Holding On Too Long” (2021)

Le fruit d’une col­lab­o­ra­tion entre Amy Dou­glas, chanteuse aux allures de diva sous Jack Daniels, et le pro­duc­teur Joe God­dard de Hot Chip. Sexy et pois­seux comme un petit matin d’after sur les bor­ds de la Tamise. Ou d’ailleurs.

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