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© Sarah Ramaully
9 août 2023

En écoute : Infecticide, ambiance « bagarre générale »

par Léa Formentel

Si on devait résumer le trio Infecticide, on dirait que c’est un mélange entre chaos et absurdité, avec une pointe de cynisme nécessaire au bon fonctionnement d’un groupe de synthpunk. Les parisiens maîtrisent l’art du foutage de gueule avec précellence, pour des chansons plus absurdes les unes que les autres. 

Cette fois-ci, on fait dans le local. Les trublions derrière Infecticide nous vient de Paris et ont le chic pour ambiancer les soirées à coups de « Bagarre générale » ou « La voiture de la police ». Avec un nom pareil, il était évident que la ligne éditoriale tendrait vers l’absurde et l’humour noir. Ce qui est sûr, c’est qu’ils ne se prennent pas au sérieux, avec leurs costumes loufoques (qu’ils confectionnent eux-mêmes) qu’ils tendent à changer presqu’à chaque concert. Ironique, lorsqu’on sait qu’ils étaient présents au festival Restons Sérieux qui avait lieu début juillet dans plusieurs salles parisiennes.

 

 

Chahut, en veux-tu en voilà

C’est en 2007 que l’histoire démarre, Donatien, Jacques et Thomas bidouillent alors des morceaux qui parlent aussi bien de bagarre donc, que de mort sur le titre « Mourir c’est nul ». Mais ce n’est pas avant l’année 2014 qu’ils rassemblent ces 15 chansons pour en faire leur premier album sur le label Da ! Heard It et intitulé Chansons tristes. Savant mix entre new wave, électronique et surtout beaucoup de désinvolture c’est à chaque fois un plaisir de les voir jouer en live.

S’ensuit deux autres tout aussi excellents albums Poil de Cœur (2016) et plus récemment Finger Bueno (2020) et aussi un side project The FAT. Infecticide, c’est aussi plus de 25 costumes confectionnés depuis leurs débuts en 2010 allant aussi bien de la blatte à l’équipier McDo ou encore fraîchement, en Marianne au Supersonic en juillet dernier. Avec ce groupe, ils n’ont jamais eu l’intention d’en faire une machine à sous et l’ont toujours vu comme un hobby, c’est aussi sans doute pour cela qu’ils se prennent si peu au sérieux. Ce qu’on espère, c’est qu’ils ne perdront jamais leur sens de l’humour, marque de fabrique de ces trois agitateurs qui rappelle bien l’absurdité de la vie.

 

 

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