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13 octobre 2017

House et techno, mode et underground, le premier album de Honey Dijon est un délicieux patchwork

par Antoine Tombini

Comment ne pas être influencé par une house puissante et percutante, gorgée de soul, quand on naît et grandit à Chicago, le berceau du genre par excellence ? Honey Redmond alias Honey Dijon commence dès l’âge de douze ans à passer des disques lors de fêtes organisées par ses parents dans leur cave. Et c’est le point de non-retour pour elle, la vie de DJ venait de commencer. Plus tard, elle rencontre Derrick Carter qui devient son mentor, et l’introduit à la scène underground de la cité venteuse ainsi qu’à la techno de Détroit. L’artiste déménage à New-York où elle rencontre un autre illustre producteur, Danny Tenaglia. « Sa façon de mixer et ses prises de risque m’ont montré la façon dont je voulais délivrer ma musique. Bien sûr, Derrick et la house de Chicago ont également joué un rôle très influent dans mon développement en tant qu’artiste, c’est cette combinaison de Chicago et de New York qui m’a amenée à ce que je produis maintenant », raconte Honey Dijon. La trame est donc posée pour saisir le mélange de genres que contient le premier album de la DJ et productrice, The Best Of Both Worlds, sorti aujourd’hui sur le label de Derrick Carter et Luke Solomon, Classic Music Company. 

En douze morceaux, l’icône transgenre de la house nous entraîne aussi bien sur les traces de Frankie Knuckles avec « Thunda » et ses flûtes synthétiques, que dans les tréfonds du Panorama Bar sur « Personal Slave ». Honey Dijon réussit à livrer un album house super éclectique où l’on retrouve aussi bien ses inspirations underground pêchues que celles plus soul et r’n’b du milieu de la mode dans lequel elle on a pu la voir évoluer. Un album transgenre et mixte qui reflète parfaitement un des préceptes de l’artiste : « Le dancefloor est un moyen de produire de l’égalité« .

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