Jazz à la Villette 2025 : ces folles soirées qu’on ne veut pas manquer

par | 15 07 2025 | news, festival

Tshegue © Jessica Madavo | Sean Kuti © Kola Oshalusi | © Rejjie Snow
Tshegue © Jazz à la Villette | Sean Kuti © Kola Oshalusi | Rejjie Snow © Jazz à la Villette

Comment conclure l’été et la saison des festivals ? Avec Jazz à la Villette, bien sûr. On vous a fait une petite sélection des soirées qu’on vous recommande chaudement.

28 août : The Headunters, Tshegue, Seun Kuti & Egypt 80

Casting 5 étoiles pour une soirée d’ouverture mémorable.

La soirée d’ouverture de Jazz à La Villette, et quelle soirée ! Deux grands noms du groove avec un des duos les plus intenses et prometteurs du moment.

The Headunters, c’est la légendaire formation jazz-funk qu’avait formé Herbie Hancock, pour son bien-nommé album Head Hunters en 1973. Ils fonctionnent aujourd’hui sans l’illustre pianiste, mais poursuivent la mission qu’ils s’étaient donnés au départ : répandre le groove. Un cocktail jazz, funk, musique afro-caribéenne et synthétiseurs pour danser comme il se doit.

Tshegue c’est ce duo qui mêle électro, afro et punk, en envoyant tout valser. Rythmes africains, guitares électrisées et voix enragé — pour les citer : « ça tremble, ça panique, les fachos voient rouge ». Programme alléchant.

Vous vous en doutez vu le nom, Seun Kuti c’est le fils (pas Femi) de Fela Kuti, père de l’afrobeat. Et bien ce genre mélangeant jazz, funk et musique traditionnelle nigériane n’a pas perdu une once de son énergie. Accompagné des Egypt 80 – le groupe originel qui accompagnait Fela — le digne héritier continue à jouer des cuivres, guitares et autres percussions pour créer des grooves entêtants et hypnotisants. À consommer sans modération.

3 septembre : Jeff Mills « Tomorrow Comes the Harvest », Sun Ra Arkestra

Introspection planante et cosmique

Jeff Mills, la légende de la techno, s’associe au claviériste Jean-Phi Dary et au joueur de tabla — ces percussions indiennes — Rabhu Edouard pour former le projet Tomorrow Comes the Harvest. Une synthèse électronique hypnotisante, à mi-chemin entre techno et improvisation indienne : des sonorités inédites que vous vous n’entendrez nul autre part que lors de cette soirée.

Jazz spirituel cosmique. C’est ainsi que l’on pourrait définir le projet de feu Sun Ra et son orchestre, lui toujours bien actif. Le Sun Ra Arkestra donc, joue depuis les années 50 – et n’a toujours pas l’intention de s’arrêter. Son vaisseau spatial fait un stop à la Villette — les improvisations stellaires seront au rendez-vous.

5 septembre : Jacob Banks, Rejjie Snow

La scène soul rap britannique

Le chanteur, auteur-compositeur et producteur britannique d’origine nigériane vient interpréter en live sa trilogie d’EP Yonder. Au cours de ces trois projets, Jacob Banks a eu l’occasion d’explorer la soul à la Motown, le R’N’B contemporain et le folk aux accents gospels. Une palette de couleurs qui n’en est que plus profonde sur scène. On vous conseille très fort d’y aller, ne serait-ce que pour se laisser envelopper dans la rondeur puissante de sa voix.

Originaire de Dublin, passé par la Floride, le Brésil, le Japon, le rappeur Rejjie Snow est plus éclectique que jamais. On avait été plutôt impressionnés par ses deux albums Dear Annie et PEACE 2 DA WORLD : on va aller voir ça en live. Rejjie Snow fait escale à la Villette pour nos présenter son long voyage.

Pour rappel, le programme de Jazz à la Villette, c’est aussi :

  • 31 aout : Le pianiste sud-africain Nduduzo Makhathini et ses racines zouloues, et les incantations polyrythmiques du quintet franco-américain ConstelNation.
  • 2 septembre : La fusion méditative née du shakuhachi japonais, des pifanos brésiliens et des flûtes amérindiennes de Shabaka Hutchings.
  • 4 septembre : La saxophoniste Donny McCaslin unit ses forces à celles du quintet parisien Ishkero, pour un set entre rock progressif et jazz moderne. Anne Paceo, embarquera dans Atlantis, voyage sous-marin électrique et poétique.
  • 6 septembre : Jordan Rakei, l’Australo-Londonien qui fait rimer soul moderne et arrangements luxuriants.
  • 6 septembre : La Catalane Rita Payés, son trombone et ses mélodies entre jazz, bossa nova et traditions espagnoles, et les morceaux intimes et sophistiqués de l’anglaise ALA.NI.

Vous l’aurez compris : manquer Jazz à la Villette serait un drame. Comme à Tsugi, on aime les histoires qui se finissent bien, on vous partage juste ici le lien vers la billetterie !