Skip to main content
5 octobre 2017

King Krule en couv’ de Tsugi 106, en kiosque le samedi 7 octobre !

par Clémence Meunier

Le voici, le voilà, le nouveau Tsugi débarque en kiosque ce samedi 7 octobre ! Au programme : un CD mixé par le zinzin mexicain Rebolledo, moitié des Pachanga Boys et patron du label Hippie Dance, un témoignage de la passion improbable de Voiski pour l’horticulture aéroportuaire (oui oui), les inspirations de La Mverte décortiquées, des playlists, des chroniques (coucou ALB, BRNS, Cults, Honey Dijon, Roman Flügel, Kelela, Vessels, François X, Protomartyr, Lone…), une sélection de casques, des portraits de Chapelier Fou, Eddy de Pretto, Oscar & The Wolf, Témé Tan, Colleen, Kölsch, Shigeto, Matias Aguayo se racontant en images, Amadou (sans Mariam) jouant au blindtest… Mais aussi une enquête sur les dérives des DJs – le #saunagate, ça vous parle ? -, une rencontre entre Calypso Valois et Yan Wagner, une interview de Valery B, le physio le plus connu de Paris, des comptes-rendus de festival, le récit d’une journée agitée à Rock en Seine avec les Shoes… Et, bien sûr, King Krule, notre couv’ ce mois-ci ! D’ailleurs, comme on est trop sympa, voici le début de l’article :

Quatre ans après le choc 6 Feet Beneath The Moon, le jeune prodige anglais Archy Marshall, alias King Krule, signe un deuxième album captivant, entre blues urbain futuriste et free jazz électronique. Rencontre à domicile.

Une pluie qui tombe dru au milieu d’une forêt de petites maisons en briques taillées à l’identique, posée au milieu de nulle part. Difficile de faire plus britannique comme décor que ce quartier résidentiel d’East Dulwich, situé dans la grande banlieue sud de Londres. Pour atteindre l’adresse d’Archy Marshall, alias King Krule, depuis la gare de train la plus proche, deux solutions : soit se taper plus de deux kilomètres à pied en essuyant un grain force 4, soit utiliser une compagnie de transport privée qui piétine allègrement les droits de ses chauffeurs. Cruel dilemme. On vous laisse deviner notre choix. Ce qui importe surtout, c’est que nous sommes arrivés à l’heure prévue devant la maison d’enfance d’Archy où se déroulera l’interview. Là où il a grandi avec sa mère (ses parents ont divorcé alors qu’il était tout petit) et là où il a emménagé de nouveau il y a trois ans, lorsque Miss Marshall a déménagé au domicile de son copain.

La famille. Un élément essentiel pour comprendre les racines de King Krule. Pas de comptable ni d’assureur dans l’arbre généalogique du jeune homme de 23 ans. Mais pas vraiment de trace de musiciens non plus, simplement une grande sensibilité pour l’Art, avec un grand “A”. Sa mère est décoratrice pour le cinéma et la télévision, son père directeur artistique à la BBC. On peut remonter aussi jusqu’à une grand-mère sculpteur, un grand-père peintre ou un oncle vaguement guitariste dans un groupe de ska, The Top Cats. Si l’on en croit la légende, il aurait écrit sa première chanson à huit ans et l’aurait enregistré à onze ans sur un magnéto 8-pistes offert par son papa. Pourtant la belle histoire se gâte un peu tard. À treize ans, il refuse obstinément d’aller au collège, préférant gratouiller la guitare dans sa chambre en composant des chansons. Viré de multiples établissements, menacé même d’enfermement dans un internat à l’allure de prison, le futur King Krule, au bout de cette année d’errance, entrevoit la lumière en s’inscrivant à la prestigieuse Brit School For Performing Arts and Technology, une école artistique dont les plus célèbres élèves à ce jour se nomment quand même Amy Winehouse et Adele. C’est là qu’il va trouver le meilleur terreau pour faire pousser ses compositions qui deviendront si originales, à la fois énervées et lunaires, aux références plutôt surprenantes pour un ado qui grandit au début du XXIe siècle. Son idole quand il était enfant ? John Lurie, leader des Lounge Lizards, mythique formation new-yorkaise de la fin des années 70, entre post-punk et free jazz. Son disque de chevet ? Le punky funky New Boots And Panties!! de Ian Dury. On peut aussi rajouter une passion pour le rockabilly, notamment Gene Vincent et Eddie Cochran. Sans oublier l’afrobeat de Fela Kuti que passait sa mère en boucle, ou encore le jazz bluesy, magnifique, mais volontiers désespéré de Chet Baker et Bill Evans……..  La suite en kiosque ce samedi 7 octobre !

Visited 20 times, 1 visit(s) today