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La Femme à Garorock. Crédit : Benoît Hermet.
5 juillet 2017

La clameur du Garo

par rédaction Tsugi

Avec 70 artistes pour une programmation éclectique et internationale, l’édition de Garorock 2017 à Marmande a tenu ses promesses. Retour sur quelques temps forts du festival.

Garorock, c’est un concentré d’humanité et de jeunesse survitaminée qu’une météo capricieuse n’a pas découragé… Au contraire ! Après avoir fêté ses 20 ans l’an dernier, avec 130 000 personnes sur 4 soirées anniversaire, Garorock refait le plein en 2017 avec plus de 90 000 festivaliers pour trois soirs et 70 artistes réunis !! L’événement a été élu par le public troisième meilleur grand festival aux Festivals Awards, juste derrière les Vieilles Charrues et le Hellfest. Et ce week-end, on a compris pourquoi.

L’immense plaine du « Garo » avec ses trois scènes et celle du camping attirent un public jeune, 22 ans en moyenne, qui a surmonté par sa vigueur un terrain transformé en champ de boue par les intempéries. Les Anglais de Foals ont allumé les premières flammes du vendredi soir avec leur rock puissant. Phoenix a ensuite porté les milliers de festivaliers de leur pop pulsée d’électro. Un show magnétique, soutenu par un fond de scène en miroir placé derrière les artistes. Les quatre garçons de Versailles inauguraient à Garorock leur nouvel album Ti Amo.

Phoenix. Crédit : Benoît Hermet.

Parmi les DJs, Diplo le touche-à-tout a propulsé le public dans ses collages ahurissants, mixant des standards pop sur fond de jungle beat… Le samedi, le rap musclé des Flatbush Zombies précédait le rock tonique de La Femme. Le groupe originaire de Biarritz est vraiment atypique, avec un mélange de rock, d’esprit new wave, d’électro et de chanson française, pour une très belle prestation.

London Grammar, dont c’était aussi la sortie du nouvel album, a donné une rupture de ton, avec des moments quasi oniriques, portés par la voix de sa chanteuse, Hannah Reid. Puis les basses et les beats ont repris avec la bouillonnante M.I.A, dans l’une de ses dernières apparitions puisque la rappeuse anglo-srilankaise a déclaré qu’elle stoppait sa carrière – cela dit, Mathangi Arulpragasam de son vrai nom avait déjà fait une annonce similaire en 2008… Donc rien n’est moins sûr. À l’efficacité du show “à l’américaine”, on préférera le bondissant Mat Bastard, ex-chanteur des anciens Skip The Use. M.I.A et Mat partagent toutefois ce talent de capter leur public dès les premières mesures ! Au milieu de la nuit, pour son nouvel album également, Vitalic a créé un pur moment d’électro intense, tant par ses sonorités que son dispositif scénique : une sorte de Meccano® suspendu flottant autour de lui et dessinant des lumières hypnotiques. Le dimanche, les Motivés ! ou les FFF se partageaient l’affiche avec Justice, des valeurs sûres aux côtés du nouveau prodige du rap, Mac Miller, ou encore de Petit Biscuit, surnommé le Petit Prince de l’électro. Le « Garo » ? On re-signe pour l’année prochaine !

Meilleur moment : Le concert de Phoenix ! (facile) Mention spéciale à Mat Bastard pour sa presta sur scène.

Pire moment : Les averses du vendredi soir ? Le champ de boue qu’elles ont provoqué ? Bof… Remarque de vieux. Les jeunes ont fait front !

Benoît Hermet

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