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30 avril 2015

L’autre passion de : Joseph Mount (Metronomy) et le skate

par rédaction Tsugi

Il lui a apporté Le fun, le look, la musique, la fumette et les os brisés… Avant de se passionner pour les synthés, le leader de Metronomy vivait pour et par le skateboard.

La mode du skate est arrivée tard ici (Totnes, ville de 7 000 habitants du sud-ouest de l’Angleterre, ndlr), je devais avoir 11 ans, en 1993, mais je commençais à voir des images à la télé, ça avait l’air vraiment cool. Mon voisin et grand copain James s’y était mis alors j’ai suivi. Ma grande soeur avait une planche en plastique de très mauvaise qualité, que je lui ai piquée. Avec James on passait des heures après l’école à rouler dans le quartier.

J’étais très mauvais… d’ailleurs je ne suis jamais devenu bon (rires). Rouler ça allait, faire des tricks c’était une autre affaire. Sur le chemin qui montait au réservoir (lieu qui a inspiré une chanson sur le dernier album de Metronomy Love Letters, ndlr), il y avait une rampe, je regardais James en sauter, il était plus aventureux que moi. Au Noël de mes 13 ans je me suis fait offrir une vraie planche, avec les deux extrémités courbées vers le haut. Enfin !

Le vendredi soir, on allait skater en ville, sur un parking de supermarché. D’autres sont venus nous rejoindre, c’est devenu un rendez-vous. On était une vingtaine, il y avait des vieux, genre 20 ans, de l’université voisine. L’un d’eux amenait sa grosse radio, un autre nous faisait fumer des joints… Un parfait cliché adolescent, on écoutait du trip-hop, high, et on skatait. Difficile de s’amuser plus. Ensemble on a même réussi à convaincre la ville de construire un skatepark ! Quelques filles traînaient autour du groupe mais j’essayais plutôt d’impressionner les plus vieux.

Cette phase de ma vie a eu un gros impact sur ma musique. L’un des mecs du groupe achetait 411 Video Magazine, premier magazine de skate en format vidéo, passait la VHS à mon pote Ian, dont le père travaillait dans notre collège et pouvait utiliser une machine pour pirater et dupliquer ces vidéos. Ma préférée s’appelait Welcome To Hell, j’avais 14 ans et dessus on entendait Pink Floyd, Sonic Youth, Jefferson Airplane… J’ai absorbé toute la culture skate, baggy affreux, posters, stickers… J’étais fan de beaucoup de skaters mais c’était souvent décevant, ils ont l’air super cool mais en fait ils sont genre… végétaliens (rires). Mon idole c’était Ed Templeton, le seul qui portait de chouettes pantalons près du corps, ça m’impressionnait.

Je me souviens d’une chute traumatisante. Un des vieux avait une R5 et on s’accrochait à l’arrière pendant qu’il roulait. Ce coup-ci il avait accéléré, mes deux potes ont lâché, le conducteur pensait qu’il n’y avait plus personne alors il s’est mis à rouler normalement. Je me suis explosé la gueule sur plusieurs mètres, je me suis cassé le bras et déchiré la peau sur tout mon flanc droit, j’ai mis des mois à m’en remettre.

Au début de l’âge adulte, j’ai fini par arrêter le skate pour le remplacer par Tony Hawk (le jeu vidéo de skate le plus connu, ndlr). Oscar (clavier de Metronomy, ndlr) a un morceau punk à lui qu’il chante tout le temps, “The Day I Broke My Board”, je devrais peut-être en faire un moi aussi, une réponse au “Sk8r Boy” d’Avril Lavigne (rires). Je m’étais racheté une planche pour la dernière tournée, on visitait les villes comme ça avec Oscar, mais je l’ai oubliée en Pologne. J’ai même fait un peu de skate à Paris, quai de Jemmapes. Je roule encore bien… Mais tomber est devenu beaucoup plus douloureux. Maintenant j’ai hâte d’apprendre le skate à mon fils.

 

 

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