Le discoïde In A Dream déroule tranquillement ses titres de bravoure

Pili­er de DFA avec The Rap­ture, Shit Robot et LCD Soundsys­tem, l’ancien bassiste de Six Fin­ger Satel­lite Juan MacLean sait pren­dre son temps. Tou­jours asso­cié à Nan­cy Whang, la chanteuse muti-instrumentiste égérie de DFA (érigée en vis­age du duo), il leur aura fal­lu cinq ans pour don­ner corps au suc­cesseur de The Future Will Come, qui avait frap­pé par son fort poten­tiel tubesque (avec notam­ment “Hap­py House”, “One Day” et “Find A Way”). Les revoici donc avec In A Dream, troisième album mélodieux qui lorgne sans com­plexe les années 80 new-yorkaises.

Passé le trip­tyque intro­duc­tif (“A Place Called Space”, “Here I Am” et “Love Stops Here”) sous haute per­fu­sion Gior­gio Moroder/Ric Ocasek, le dis­coïde In A Dream déroule tran­quille­ment ses titres de bravoure, plus posé que par le passé. Aucune surenchère dance­floor dans cet album, mais une écri­t­ure maîtrisée, des pop songs syn­thé­tiques et mélan­col­iques et la voix omniprésente de Nan­cy Whang, fil rouge d’un album à la cohérence impres­sion­nante. En point d’orgue, l’épique “The Sun Will Nev­er Set Of On Our Love”, avec ses dix min­utes d’early house rêveuse, parachève la vic­toire par KO de The Juan MacLean. Après le retrait de LCD et la dis­so­lu­tion de The Rap­ture, DFA s’est trou­vé son nou­veau héraut.