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Laurent Garnier - Crédit : Jacob Khrist
9 octobre 2017

Le N.A.M.E Festival, de briques et de frites

par Corentin Kieffer

Initié par l’artiste Fanny Bouyagui et l’association Art Point M, le N.A.M.E Festival reçoit la crème des artistes électroniques depuis 2005 dans le département du Nord. Cette année, Roubaix, ses briques et ses frites. C’est en tout cas les premières choses que nous ayons vu en arrivant à La Condition Publique, vestige de l’industrie textile florissante il y a maintes années. Réhabilité en manufacture culturelle, le spot nous accueille dans ses trois grandes salles pour une nuit de grande qualité où les termes warehouse et techno ont fusionné en un espace inter-dimensionnel composé de lumière, de vjing et de bière. Echauffement avec Tijana T puis Jennifer Cardini, qui prennent possession de leur salle respective avec des sets efficaces sans être tapageurs. L’introduction de Âme II Âme, patrons d’Innervisions, avec le jeu de lumière associé au VJing des Rabbit Killerz fut un beau moment rapidement remplacé par un brin d’ennui, les morceaux traînent en longueur sans nous coller au plafond. Pour un show qui devait être un peu différent, mêlant live et DJ set, on est un peu déçu.

Tijana T – Crédit : Jacob Khrist

On découvre en se promenant la dernière salle, La Verrière, avec des transats et du disco. Le DJ lâche au micro “C’est génial, on s’amuse !”, ce qui nous fait fuir. Plus sobre et bien plus chic, Ellen Allien a de son côté une pêche d’enfer, elle qui connaît le festival depuis ses débuts, mais cela ne l’empêche pas de céder à quelques facilités de mixage. Rien de méchant, son set régale parfaitement, conclu par un petit câlin avec Rødhåd. Transition sèche, on prend notre pied devant l’homme que tout le monde décrit comme un boucher ou un viking, DJ d’une techno qui ne laisse personne indemne. C’était la bonne musique, à la bonne heure, dans le bon lieu. Mais impensable de manquer le passage de flambeau entre Âme et Laurent Garnier. Comme d’habitude, il nous fera danser jusqu’au bout le bougre, accompagné par Fanny Bouyagui pour les visuels. Vous ne serez pas surpris, mais on souffre encore du retour dans le TGV le matin même.

Ellen Allien – Crédit : Jacob Khrist

Crédit : Jacob Khrist

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