L’Electronic Music Factory, centre de ressources dédié aux musiques électroniques

Ces dernières années, la Sacem redou­ble d’in­térêt pour les musiques élec­tron­iques. En témoigne la pre­mière grande étude con­sacrée au genre pub­liée l’an dernier, dres­sant un panora­ma des dif­férentes prob­lé­ma­tiques de ces musiques pour mieux saisir leurs enjeux. Forte de ces con­stats, la Sacem lance l’Elec­tron­ic Music Fac­to­ry, le pre­mier site de ressources en ligne dédié aux musiques élec­tron­iques en France. Une plate­forme visant à informer les dif­férents acteurs du milieu et à rat­trap­er son retard sur la rémunéra­tion des pro­duc­teurs en droits d’auteur.

En lançant l’Elec­tron­ic Music Fac­to­ry en parte­nar­i­at avec l’Irma (cen­tre d’in­for­ma­tion et de ressources pour les musiques actuelles), Technopol et le Bureau Export, la Sacem souhaite aider aus­si bien les artistes débu­tants que con­fir­més, mais égale­ment les organ­i­sa­tions déjà établies en leur per­me­t­tant d’ac­céder à des fich­es détail­lées selon leur pro­pre pro­fil : artiste, book­er, label, édi­teur ou encore organ­isa­teurs de soirées, clubs et fes­ti­vals. Un réseau d’in­for­ma­tions à la fois juridiques et pra­tiques à des­ti­na­tion des pro­fes­sion­nels à utilis­er par exem­ple lorsqu’on est à la recherche d’un stu­dio, d’aides ou d’in­for­ma­tions divers­es et var­iées comme les lois en vigueur sur les nou­velles régle­men­ta­tions sonores.

En plus de cette annonce, la Sacem prof­ite de l’oc­ca­sion pour dévoil­er le résul­tat de son appel d’of­fres entre sys­tèmes d’i­den­ti­fi­ca­tion des tracks dif­fusés en club, fes­ti­val, etc : il s’ag­it de DJ Mon­i­tor, fort de sa base de don­nées rassem­blant plus de 46 mil­lions d’œu­vres avec un taux de recon­nais­sance des morceaux annon­cé à 93,8%. Une iden­ti­fi­ca­tion ren­due pos­si­ble grâce à la tech­nolo­gie du “fingerprint“qui isole des frac­tions de musique avant de les encoder : si l’un des frag­ments est “enten­du” par le dispositif-boîtier, ce dernier informera la Sacem que le morceau en ques­tion a été diffusé.

Bien évidem­ment, l’in­stal­la­tion de cette tech­nolo­gie dans les lieux du dif­fu­sion et le principe d’i­den­ti­fi­ca­tion amè­nent de nom­breuses ques­tions : quel morceau sera recon­nu? Qu’en est-il de l’u­til­i­sa­tion des sam­ples d’œu­vres déposées à la Sacem dans des morceaux? Com­ment rémunér­er les pro­duc­teurs incon­nus à la Sacem mais dont les morceaux sont mixés par un DJ ? La Sacem se veut ras­sur­ante : “La pro­por­tion des artistes de musiques élec­tron­iques déposant leurs œuvres à la Sacem est plus élevé qu’on ne le croit, jusqu’à 70 à 80%”, indique Olivi­er Le Cov­ec, directeur de la répar­ti­tion de la Sacem. En soulig­nant juste­ment le lance­ment de la plate­forme Elec­tron­ic Music Fac­to­ry comme un out­il essen­tiel pour per­me­t­tre l’in­scrip­tion et le dépôt d’œu­vres des artistes de musiques élec­tron­iques. La boucle est bouclée.