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15 avril 2016

Les festivals en France vont (plutôt) bien

par rédaction Tsugi

Pour la troisième année consécutive, la Sacem s’associe au CNV et à l’Irma pour réaliser une étude des plus intéressantes. Le Barofest, ou baromètre des festivals de musiques actuelles en France, compile les résultats d’un an d’observation d’un secteur culturel majeur et pourtant instable. 

1887, c’est le nombre de festivals en 2015. Leur analyse géographique démontre une fois encore que la Bretagne et la Corse compte le plus d’événements par habitants. Une densité forte qui se retrouve en Ile-de-France ou en Auvergne-Rhône-Alpes, régions qui accueillent plus de 200 festivités par an. Du petit village à la capitale, ils sont partout et c’est une bonne nouvelle (la récente carte des régions et les départements d’outre-mer sont pris en compte cette année). 

 

Tradition estivale oblige, la moitié sont organisés en plein air et privilégient l’extérieur, peu importe la météo. Si la plupart durent entre un et trois jours, certains s’étendent sur une semaine et en particulier les concerts de jazz. 

 

Les festivals musicaux pèsent toujours lourd dans la balance financière. En 2015, 76% d’entre eux étaient payants et ont permis de générer 155 millions d’euros rien qu’avec la billetterie. Les droits d’auteurs collectés s’élèvent à 15 millions d’euros. Si ce secteur du spectacle vivant prouve toujours sa viabilité, des disparitions sont malgré tout à déplorer. Le barofest dénombre 92 festivals supprimés en 2015 contre 109 créés. Un taux de renouvellement de 10%, quasi-identique à celui de 2014. La grande majorité des événements sont organisés par des associations, seuls 20% sont le fruit de structures publiques. 

 

Le festival français a donc de beaux jours devant lui. Le Barofest, dévoilé au Printemps de Bourges, donne des résultats prometteurs mais fluctuants pour les représentations musicales. Si les festivals sont très attractifs (pas de données sur les fréquentations), ils sont pourtant de plus en plus difficile à financer. La concurrence est rude, les prix d’entrées se doivent d’être alléchants et la programmation vise souvent des sommets. Des coups durs à gérer au quotidien pour la pérennité d’événements indispensables et traditionnels en France. 

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