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10 juin 2016

Lone – Levitate

par rédaction Tsugi

Extrait du numéro 93 de Tsugi (juin 2016)

La dernière fois qu’on a vu les courbes de vente de Beatport par style, le breakbeat raclait le bitume, bien en dessous de la trance et de la drum’n’bass. On trouve ça triste, et la bonne nouvelle du jour, c’est que Lone est d’accord avec nous. Galaxy Garden et Reality Testing, les deux derniers albums du producteur anglais, finissaient de définir un son qui transitait vers la house spatiale et futuriste, sans jamais renier une certaine filiation à l’abstract hip-hop de ses débuts. Dès les premières secondes de Levitate, c’est du Lone qu’on entend. Les repères posés, Matt Cutler assume une section rythmique hyper breakée, qui rappelle les fantômes de Cut and Paste, voire de Grooverider pour le côté drum. Si la franchise Wipeout n’était pas morte, on tuerait pour piloter un vaisseau de course au son de « Black Tail Was Heavy », sorte d’écho moderne à un « Wind It Up » de The Prodigy. Si « Vapour Trail » et quelques autres restent dans le délire « house pour cosmonautes » auquel il nous a habitués ces quatre dernières années, pour accepter Levitate, il faudra accepter de remonter dans le temps. Reste à savoir si la démarche de Lone est pédagogique, honorifique ou réactualisante… à défaut d’être moderne. Mais il serait dommage de bouder son plaisir. (Mathias Riquier)

Levitate (R&S/Modulor), sorti le 27 mai

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