À la suite d’une intervention policière au Meta – Zone Libre, Metaphore Collectif tire la sonnette d’alarme à travers un communiqué et questionne l’avenir des nuits libres marseillaises.
À Marseille, Metaphore Collectif s’interroge sur son futur. Le 27 septembre dernier, la police venait interrompre une soirée au Meta – Zone Libre, un haut lieu de fête libre qu’ils et elles ont pensé de A à Z. Cet événement vient fragiliser encore un peu plus l’écosystème alternatif de la ville. À travers un communiqué publié sur Instagram, le collectif appelle à l’aide.
Un lieu libre menacé de fermeture
Rappelons les faits. Depuis 2016, le Meta – pour les intimes – participe à « l’émergence d’une scène différente (…) en marge de la culture dominante ». En neuf ans, le lieu a accueilli une programmation plurielle entre ateliers, créations, rencontres, concerts, clubs… Le tout continuellement bercé par des genres musicaux alternatifs allant du metal à la tribe en passant par la techno, le dub ou encore le reggaeton. Et à petits prix, bien sûr.
- À lire également : Les artistes racontent leur première fois au Meta, haut lieu de la fête libre à Marseille
Faute de perspectives d’ouverture officielle, le Meta est resté dans la clandestinité. Ce qui en fait un lieu français singulier, une zone libre et inclusive autofinancée, autogérée et autosuffisante. Malheureusement, après la descente de police du 27 septembre, une enquête a été ouverte. Cette dernière menace l’existence de ce bastion de la scène underground française.
Une réflexion sur l’avenir de la scène alternative de Marseille ?
« Ce sera sans doute la fin d’un chapitre, mais pas de notre histoire ». C’est ainsi que débute le communiqué publié par Metaphore Collectif sur ses réseaux sociaux. La possible fermeture du Meta interroge les membres : quel avenir pour ses activités ? Et plus largement : quel futur pour la scène alternative marseillaise ?
Marseille compte de nombreux collectifs, mais définitivement pas assez de lieux pour les implanter durablement. Si un des rares endroits à les accueillir ferme ses portes, ils peineront davantage à s’ancrer et développer une économie viable.
Pour protéger ce lieu qui favorise l’inclusivité, le vivre-ensemble, le collectif, qui met en avant la scène locale marseillaise et les nouveaux talents alternatifs : allez aux événements. On en a toutes et tous besoin.