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25 mai 2015

Myd – Número Uno : Interview exclusive et écoute

par rédaction Tsugi

Après avoir produit l’album de Brodinski, tu reviens à ta propre musique, tu en avais assez de bosser pour les autres ?

Ces derniers temps j’ai passé beaucoup de temps sur des projets de groupe, que ce soit avec Brodinski ou avec l’album de Club cheval et petit à petit, l’envie de passer du temps seul en studio est devenue de plus en plus présente dans mon esprit. Je n’en ai pas eu assez de produire pour les autres, c’est quelque chose que j’adore. Disons que mon boulot de producteur et mon boulot d’artiste sont deux choses un peu séparés. Ca faisait un moment que je n’avais pas fait de morceau tout seul, j’ai mis ça de côté volontairement pour ne pas juste faire 2/3 tracks anecdotiques sur mon temps libre. Je voulais vraiment pouvoir me concentrer dessus et pour ça il fallait que je finisse de produire ce que j’avais commencé.  Et quand j’ai eu un peu plus de temps, l’envie est venue très naturellement. J’ai pas mal tourné en club avec Brodinski et ça m’a donné envie de recommencer à produire pour les clubs. Les morceaux de Número Uno viennent de là, d’une envie de recommencer à produire pour faire danser les gens.

Tu n’as jamais caché ton ambition très pop et pourtant là tu sors un maxi de house très 90’s…

C’est vrai que sur cet Ep il y a des influences 90’s après je ne pense pas que ça s’oppose à mon ambition pop, je suis toujours à la recherche de mélodies simples, de hooks catchys, des voix simples que l’on retient facilement, des sons qui font danser et qui transmettent une bonne énergie. C’est ce côté là de la pop qui me plait, pas forcément la recherche de hits radio. Aujourd’hui ces morceaux quand je les joue en club ils retournent le dancefloor et c’est là-dedans que je retrouve cette énergie pop qui me plaît. 

A l’écoute ton Ep semble très imbibé de l’esprit Frankie Knuckles et Marshall Jefferson, ce sont des références que tu revendiques ? 

Ce ne sont pas des artistes que j’écoute tous les jours, je ne me revendique pas du tout de la scène house mais c’est une musique que j’aime beaucoup. Mais je ne me sens pas très proche d’eux, disons que je suis davantage séduit par des artistes comme Joris Voorn qui ont déjà retravaillé et réinterprété ce son avec une vision bien plus moderne que par une espèce de tendance vintage. Si je devais garder quelque chose de typique de cette époque là ce serait surement la façon d’utiliser les pianos ou le groove que ces artistes savent créer. Ce qui me plait dans la house c’est le côté dansant, mais c’est un milieu assez fermé et moi je suis très ouvert, j’adore les nouveautés. 

Avec tes précédentes productions, le futur semblait très important pour toi, tu as laissé tomber l’avant garde ? 

C’est sûrement une question de goût, tout simplement. A un moment j’ai été hyper obsédé par la puissance. Pendant longtemps j’ai juste voulu avoir le plus gros son en club tout en gardant mon identité, mes mélodies etc. Freak Andy, mon dernier Ep sur Marble par exemple c’était vraiment des morceaux au service de la puissance. Maintenant que je sais faire ça je me concentre davantage sur les textures, les mélodies, les accords je prends un peu de recul par rapport à cette course vers la puissance et la technique.

Avec “From The Basement To The Roof”  qui annonce le futur album, Club Cheval n’a jamais été aussi pop. On vous connaissait plus aventureux et arty avant pourtant.

Club Cheval est un projet qui n’a jamais été aussi mature qu’aujourd’hui. Disons que les Eps d’avant étaient des expérimentations et que là, l’album que l’on vient de finir représente le vrai son de Club Cheval. Chacun en solo on fait des tracks de club mais à 4 on se retrouve davantage dans une mouvance plus r’n’b et pop. 

Le seul remix de ton Ep est signé Canblaster. La notion de groupe est très importante pour toi ? 

Oui. J’ai toujours eu une famille musicale autour de moi. Au lycée j’avais un groupe de musique, ensuite on a créé Club Cheval qui était d’abord un crew avant d’être un groupe de musique ensuite on a rejoint la famille Savoir Faire, notre équipe de management, Marble, Bromance… Que des crews hyper soudés. Ce qui est hyper important pour nous c’est de bosser avec des gens qu’on aime, qui comprennent notre musique. J’ai demandé un remix à Canblaster parce que je savais qu’il allait sortir une tuerie, qu’il allait comprendre totalement le projet et s’impliquer pour que le remix sonne parfaitement bien au sein de l’Ep. 

Tu penses qu’aujourd’hui vous êtes capables de bosser en vase clos, sans avoir besoin d’aller chercher des compétences hors de Bromance, de Club Cheval etc ? 

Je peux trouver ce dont j’ai besoin au jour le jour. Quand on ramène quelqu’un de l’extérieur c’est parce que l’on a besoin de quelque chose de bien précis. C’est toujours mieux de demander à quelqu’un de t’aider dans un secteur où il excelle et où toi tu pêches, ça évite les malentendus sur les attentes de chacun. Quand on a bossé avec Theophilus London ou que Brodinski a collaboré avec Kanye West c’était vraiment des échanges hyper précis sur des compétences hyper précises et ça créé des choses beaucoup plus intéressantes que quand les gens ne savent pas trop comment appréhender le travail de groupe. 

Tu bosses sur quoi en ce moment ? Cet Ep ne peut être que l’annonce d’un projet plus ambitieux comme un album…

Pas tout de suite non. Je vais continuer à sortir des Eps sur Bromance, beaucoup plus régulièrement qu’auparavant, avant je ne faisais qu’un seul maxi par an, voire moins. Aujourd’hui je veux continuer à faire des tracks de club mais je continue de bosser avec Brodinski sur son projet et les projets qu’il ramène au sein du crew Bromance, comme les mixtapes de rap avec Shitro et plein d’autres choses. Bromance c’est une famille alors dès que quelqu’un se lance dans un nouveau projet, tout le monde l’aide. Ce n’est donc pas impossible que cette année encore je collabore avec quelqu’un du crew. 

Et cet album de Club Cheval alors, il en est où ? 

Il est fini, on vient de sortir le premier single, “From The Basement To The Roof” et on va bientôt faire pareil avec le second et puis ce sera au tour de l’album, petit à petit ça va venir. 

En exclu, vous pouvez écouter juste ici le remix de Número Uno par Canblaster : 

Et histoire de se remettre en tête l’original dont nous vous parlions la semaine dernière :

Pour vous procurer l’Ep dans son intégralité, rendez-vous sur Itunes

 

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