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21 mars 2017

Ø [Phase] : son dernier EP, sa vision de la techno et ses projets

par Mathilde LESAINT

Vendredi dernier, le producteur anglais Ø [Phase] offrait un nouvel EP chez Token Records, son label de prédilection avec lequel il a sorti la plupart de ses disques dont Emergence, Morodem ou encore Binary Opposition. Le trois-titres Submerged Metropolitain est fidèle à l’ambiance des productions d’Ashley Burchett, et aux émotions qu’elles procurent. En effet, les morceaux d’Ø [Phase] ont cette faculté à vous transporter dans un autre univers, grâce à des détails subtils, de longues boucles stellaires ou encore des rythmes syncopés. On a souhaité rencontrer le producteur afin de savoir qui se cachait derrière ces titres mystérieux.

Comment es-tu tombé amoureux de la techno ? Est-ce qu’il y a une soirée, un morceau, un artiste ?

C’est arrivé progressivement. J’ai toujours aimé les sonorités de la musique électronique, quand j’ai découvert la techno j’ai directement plongé dedans. Les fêtes perdues dans Londres ont aussi été une grande influence.

Dans tes morceaux, tu joues avec la transe, grâce notamment à de longues boucles. Il y a toujours quelque chose de sombre et tribal. Qu’est-ce qui est si intéressant pour toi dans ce type de techno très profonde et transcendantale ?

Personnellement, je dirais plutôt « souvent » que « toujours ». Pour moi, la techno est généralement plus une question de syncope, de mouvement et d’évasion plutôt que de gros kicks et de notes de synthé virevoltantes.

Tu n’as jamais voulu produire des morceaux un peu plus joyeux ?

Cela dépend comment tu définis le mot « joyeux ». Je ne considère pas ma musique comme triste. Je ne peux pas dire que je suis intéressé par l’EDM.

La plupart de tes productions sont hébergées sur Token : pourquoi ? 

Les sept premières années j’ai édité mes prods en dehors de Token, j’ai intégré l’équipe seulement en 2007. On a partagé notre intérêt pour le développement du label donc j’y suis resté au fur et à mesure qu’il grandissait.

Lorsque tu es en studio, penses-tu à quelque chose en particulier, une personne, un moment, un sujet ?

Je pense un peu au dancefloor, mais aussi aux choses qui m’intéressent au moment de l’écriture. Pas exemple, je lisais un livre à propos d’une ville noyée quand j’ai produit mon dernier EP.

Les couvertures de tes disques sont toujours très esthétiques, c’est quelque chose d’important pour toi ? Qui est-ce qui les dessine ?

Oui c’est très important. La plupart du temps les artworks sont faits par Liesbeth Bonner. Les décisions finales viennent après délibérations entre le label et moi.

Quels ont été tes instruments pour ce nouveau disque ? 

Quelques synthés, quelques samples et une boîte à rythmes.

Après cet EP tu as d’autres projets ? Un album, un bande son …

Depuis le lancement du live show Ø [Phase],  j’ai une bonne tournée à faire cette année. Je travaille déjà sur pas mal de morceaux ainsi qu’un remix, mais pour l’instant je n’ai pas de projet de long format. Il viendra quand il viendra.

Est-ce qu’il y a des artistes avec lesquels tu aimerais collaborer ? Produire ou jouer avec ?

La collaboration m’intéresse, il y aura d’ailleurs quelques annonces les mois prochains à propos de cela.

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