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5 juin 2018

Paradise City, le festival qui pollue moins qu’un e-mail

par Simon Brazeilles

Imaginez un festival sans aucune empreinte écologique… C’est l’objectif que se fixe Paradise City chaque année. Situé dans les jardins du château de Baudricourt, à Perk en Belgique, le festival a réussi à n’avoir aucun impact environnemental lors de sa dernière édition. L’initiative a permis à l’organisation de remporter le prix « Highly Commended » par l’association A Greener Festival, tout de même détrôné par We Love Green, qualifié de « Outstanding ».

Cette année, du 29 juin au 1er juillet, aux côtés de Laurent Garnier, WhoMadeWho et DJ Koze, l’objectif zéro carbone est le même. Mais comment est-ce possible ? Chaque action, même minime, a une empreinte carbone : rien qu’envoyer un e-mail représente 19 grammes de CO2. Comment un festival réunissant près de 12 000 personnes peut-il être moins polluant qu’un e-mail ?

Depuis ses débuts, Paradise City essaie au maximum de réduire son empreinte carbone. L’organisateur du festival, Gilles De Decker, explique : « Nos principaux objectifs sont de limiter les déchets générés, limiter l’impact CO2 et sensibiliser les festivaliers afin qu’ils adaptent leur comportement. » Pour cela, le festival met en place un bon nombre de mesures comme les décorations en matériel recyclé, le camping alimenté à l’énergie solaire et un éclairage LED basse consommation. Enfin, tous les stands de nourriture sont végétariens : « Nous proposons des stands 100% sans viande depuis l’année dernière. En effet, c’est le meilleur moyen de réduire son impact carbone. » Un rendez-vous écolo pour les festivaliers mais également pour les artistes : « Nous évitons au maximum de faire venir les artistes par avion, ou de booker des artistes venant de trop loin. »

 

Des objectifs écologiques en constante évolution, en espérant atteindre le fameux « Outstanding » décerné par A Greener Festival. Gilles De Decker affirme : « L’un de nos nouveaux objectifs est de composter les couverts, qui étaient uniquement bio-dégradables l’année dernière. Cette année, nous bannissons tout le plastique consommable. Il n’y aura aucune bouteille plastique, il y aura seulement du plastique réutilisable. C’est uniquement notre quatrième édition et nous avons déjà atteint les 3 étoiles. Je pense que les 4 étoiles sont tout à fait envisageables. »

Une fois la fin du festival, la tâche est loin d’être terminée. L’organisation s’occupe alors de compenser l’empreinte CO2 : « Nous travaillons avec le bureau de consulting en durabilité co2logic. Ils calculent les émissions CO2 des visiteurs, transporteurs, artistes, etc. Nous connaissons alors le total émis pendant le festival, et une moyenne par visiteur. Après le festival, nous compensons la globalité des émissions CO2 cherchant à avoir un impact positif en Ouganda : nous offrons des fours durables à des familles. Cela créé moins d’émissions CO2 et empêche de couper des arbres. L’an dernier, nous avons offert 355 poêles. »

Ecolo mais surtout électro, le festival est doté d’une forte programmation. Sur les trois jours, il accueillera Jennifer Cardini, WhoMadeWho version live, Rodriguez Jr accompagné de Liset Alea, les Français Acid Arab, la techno de Joris Voorn avant de terminer sur un set du grand Laurent Garnier le dimanche soir.

Retrouvez l’ensemble de la programmation ci-dessous :

Pour danser sans polluer, rendez-vous au festival Paradise City, du 29 juin au 1er juillet au Château de Ribaucourt à Perk, en Belgique.

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