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2 novembre 2013

Portfolio : Pitchfork Music Festival, jour 2

par rédaction Tsugi

Jagwar Ma, grands gagnants du deuxième tiers-temps.

 

C’est marrant, on coise beaucoup de confrères et de « pros » dès le début de la journée pour le show de Petit Fantôme, qui ouvre ce « J2 ». L’entité musicale bordelaise jouit d’un véritable engoument depuis la sortie de la mixtape Stave et c’est bien mérité : le concert, assez court, est bien plus qu’un bonbon de mise en appétit. C’est bien joué, bien mis en scène, et la pop douce-amère de Petit Fantôme semble déjà être en position de remporter le titre de concert du jour.

 

Deafheaven, on aime ou on déteste. En l’occurrence, on n’a jamais su si ce black metal pour hipsters nous avait conquis ou repoussés, et il va nous falloir quelques jours de réflexion encore.

 

On a eu beaucoup d’affection pour le premier album de Warpaint, et pour ce quatuor féminin en général. Sauf que le charisme n’était pas réellement présent dans le Grande Halle à ce moment-là, mais bon, on va dire que c’est la reprise.

 

Hop, un petit tour au marché Klin d’Oeil, blindé de produits manufacturés super-classe, designés avec amour. Si vous voulez un beau chapeau breton, une bague ou un fanzine sérigraphié, you know what to do.

 

Difficile de dire davantage de ce concert de Junip que « OK, ils ont été égaux à eux-mêmes ». Et c’est déjà beaucoup, ce groupe étant l’un des plus solides d’Europe.

 

Bon, alors là, on s’incline. Même si l’ombre de Primal Scream et des Happy Mondays a forcément plané sur le public pendant une heure, Jagwar Ma a donné le premier concert fulgurant de la soirée. Et les jeunes dans la fosse n’ont pas connu Madchester, alors on s’en fout.

 

Connan est beau, Connan est bien habillé, Connan sait se mettre en scène et sort même quelques petites blagues bien placées. Seulement voilà, Connan a du mal a faire décoller son show, y compris avec ses tubes qui ne font guère résonner les murs du bâtiment. Propre, mais un poil soporifique.

 

En fait, on a compris que le public attendait de gueuler un peu lorsque le DJ de Danny Brown a balancé du Wacka Flocka Flame. Mention spéciale à sa chorégraphie à la Numa Numa à chaque drop de ce set assez brouillon et émaillé de petits grésillements sonores, mais bon, Danny a quand même la classe et le bagou pour réussir à tenir un public européen, a priori moins formé au rap que celui qu’il croise sur les scènes ricaines, le tout avec le sourire.

 

Bon, bah voilà, les premières notes de Disclosure ont confirmé ce qu’on imaginait : beaucoup, beaucoup de kids attendaient le duo anglais depuis le début d’aprem avec une impatience contenue. Effervescence dans les rangs, tout le monde chante, même les blasés tout au fond de la foule, qui font mine de ne pas y toucher. Oui, leur show est propre comme une chemise de mariage, rien ne dépasse, et ça sent parfois le préfab’ à plein nez, mais les morceaux marchent, la scéno aussi, et les frères Lawrence savent y faire pour charmer un public. Une heure et quart de bonheur.

Épilogue : même sans cliché pour illustrer ce moment épique, il serait injuste de ne pas évoquer la prestation gigantesque de Jon Hopkins à l’after party sise au Trabendo. Ceux qui y étaient savent qu’ils ont peut-être assisté au show le plus important du week-end.

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