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21 mai 2025

Sony, AIAIAI, Bowers & Wilkins : La sélection audio de Tsugi

par Benoît Carretier

Chaque mois, Tsugi vous présente sa sélection tech. Tests produits, décryptages et conseils… Testés et éprouvés, voici les nouveautés chez Beats, Huawei et Sennheiser… Suivez le guide !

 

Article issu du Tsugi Mag 180 : La grande aventure vinyle
Bowers & Wilkins – Px7 S3
Sony

© Bowers & Wilkins

Peut-on rêver plus beau et mieux fini que le Px7 S3 de Bowers & Wilkins ? Quand on a 429 € en poche, la question ne se pose pas. On ne rêve plus, on craque. Car cette quatrième itération (et non troisième, comme son nom pourrait l’indiquer) du casque milieu de gamme de la vénérable firme en impose. Alors que sa version précédente, le S2e, était déjà une réussite éclatante en termes de design, de qualité de fabrication et de finitions, ainsi que de reproduction sonore, ce S3 prouve qu’avec des moyens, des ingénieurs compétents et une touche de bon goût (arceau en composite à base carbone, coussinets en cuir, coques en aluminium), on peut toujours faire mieux. Surtout quand on écoute ses clients : les boutons de contrôle physique étaient mal placés ? Qu’à cela ne tienne, on redessine et on affine les haut-parleurs, on déplace les contrôles fautifs pour que l’heureux porteur du casque ne se trompe plus. La facture est salée ? On offre les dernières technologies, la puce Bluetooth la plus récente, les codecs les plus avancés et on prépare l’arrivée du LE Audio et d’Auracast. L’ANC était timide ? On l’améliore, mais pas trop. Hors de question de nuire à la qualité sonore maison par des truchements logiciels mal réglés. Car s’il y a un domaine où le Px7 ne peut pas se permettre d’erreur, c’est celui de la restitution : puissante, adaptée à tous les styles, douée pour les basses et les médiums, et adepte des aigus. En somme, un casque d’adulte. Eh oui, en atteignant un certain âge, on préfère les aigus. Moins de 25 ans, passez votre chemin.

 

 

AIAIAI – TMA-2 DJ Wireless
Sony

© AIAIAI

Le rêve de tous les DJ serait-il devenu réalité ? Si l’on est bien incapable de répondre aujourd’hui à la moindre de ces questions, la firme danoise AIAIAI, spécialiste avec son TMA-2 du casque modulaire livré en trois parties à monter soi-même (les coussinets, l’arceau et les haut-parleurs) et déclinable à l’envie en fonction de ses goûts et de son budget (filaire ou pas, supra ou circum-auriculaire, etc.), frappe un grand coup avec ce qui est seulement le deuxième casque pour DJ sans-fil, et surtout sans latence, du marché. Ce petit miracle, qui vient combler le défaut majeur du Bluetooth, on le doit à l’émetteur X03, un boîtier à brancher en jack sur la source et qui va communiquer grâce à un protocole propriétaire, le W+ Link, avec un récepteur situé dans la coque du haut-parleur (qui héberge aussi un nouveau transducteur dynamique de 40 mm avec une membrane en biocellulose). L’intérêt du W+ Link, déjà utilisé sur le casque TMA-2 Studio Wireless+ et les enceintes de monitoring UNIT-4 ? Seulement 10 ms de latence au lieu des 250 ms habituelles lors d’une transmission avec le Bluetooth. Alors certes, une latence, même quasi nulle, demandera toujours des ajustements pour un beatmatching parfaitement précis. Au DJ de décider si le confort du sans-fil vaut le coup face à ce microscopique délai. Pour le reste, ce casque vendu 300 €, que l’on peut utiliser également en filaire et en Bluetooth  « classique », offre une reproduction puissante, bien chargée en basses et en aigus, et une excellente isolation passive. Revers de la médaille, comme tout casque DJ supra, la forte pression exercée sur les oreilles peut engendrer une gêne.

 

 

SonyWF C710N
Sony

Sony – WF-C710N

Enfin quelque chose d’intéressant sur le marché saturé des intras. Alors que le prix du milieu de gamme dépassait allègrement les 200 € il y a quelques années, on peut désormais profiter de toutes les fonctions des modèles premium autour de la barre des 100 €, y compris de la précieuse ANC, sans qui les intras, quels que soient leurs autres atouts, sont voués à l’échec. Nothing et les constructeurs chinois, Huawei en tête, ayant défriché le terrain des produits de qualité à prix réduit, les marques historiques s’engouffrent à leur tour dans la brèche. Successeurs des WF-C700N de 2023, les WF-C710N de Sony sont la preuve éclatante qu’à 119 €, on peut allier ANC efficace et performances acoustiques. Plus besoin de choisir entre le portefeuille et la satisfaction. Mais le facteur prix n’est pas la seule caractéristique de ce modèle pour lequel Sony a introduit deux nouvelles finitions, rompant avec la sacro-sainte règle du noir (ou du blanc pour les plus audacieux). Enfin un peu de fantaisie avec l’arrivée d’une robe rose (osé) et surtout d’un design bleu transparent qui laisse entrevoir une partie des composants. Geek mais réussi. D’un point de vue strictement acoustique, ces WF-C710N particulièrement confortables – même s’ils ont un peu grossi depuis la génération précédente – font l’impasse sur les codecs les plus pointus pour se contenter du SBC et de l’AAC, ce qui est plutôt logique vu le tarif, mais peu gênant au regard de ses performances : la restitution est punchy, richement dotée en basses, maîtrisée sur les médiums et détaillée sur les aigus. Des écouteurs à tout faire, à l’aise dans tous les registres, offrant en plus une autonomie de 10 h par charge (avec ANC). Rien à redire.

 

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