The Long Long Summer : de l’italo-disco poisseux pour une atmosphère de cave enfumée

Des filles nues au fond d’un club éclairé de rouge : voilà la vision de rêve de Phred, Relatif Yann, Hugo Jura­do et l’ex-Die Nacht Valentin Joliff, les tauliers de La Dame Noir, mirage large­ment repris dans le graphisme signé Mothi. La toute pre­mière com­pi­la­tion du club, bar et label mar­seil­lais doit ren­dre par­ti­c­ulière­ment heureux ses têtes pen­santes. L’italo-disco pois­seux des treize titres inédits, pro­duits par les amis et artistes signés du label, évoque par­faite­ment cette atmo­sphère de cave enfumée et occulte. Du “dis­co under moon influ­ence” selon leur slo­gan, porté par la nébuleuse de “Fifth Sea­son” de Fred Berthet (ancien Trou­ble­mak­ers) ou “Gate 13” du bien nom­mé Slow Porn. Dicky Trisco fait susurrer d’une voix d’homme “Dis­cote­ca”, appel rauque rap­pelant bien la langueur d’un Long Long Sum­mer anky­losant tan­dis que the “Long Long Good­bye” clôt cette excel­lente et cohérente com­pile. “I’m leav­ing Paris, I’m going where my voice can sing”, entend-on sur “Down” de Pulp Dis­co & The Out­casts. Mar­seille sem­ble un lieu bien prop­ice aux déviances hyp­no­tiques et crépusculaires.