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©Luc Valigny pour Tsugi
4 avril 2019

Tsugi 121, avec Kompromat en Une et un CD mixé par Antigone en cadeau, en kiosque le 6 avril !

par Patrice BARDOT

À nos yeux, c’est sans doute ce qui fait un des charmes de ce magazine, vrai marqueur d’un numéro réussi. Lorsque sa lecture procure l’effet d’un grand huit qui vous chamboule au fur et à mesure des styles et des artistes évoqués dans ces pages. Quitte à provoquer peut-être des renvois intempestifs, comme certain(e)s ont dû sûrement en éprouver en découvrant, médusés, le nom de Bob Sinclar sur la une. Une hérésie? Pas tant que ça, si on se souvient que Christophe Le Friant, avec son label Yellow Productions, a certainement été l’une des pièces essentielles de la French touch au milieu des années 90. Et surtout cela ne sert à rien de monter dans les tours AVANT de lire une interview vérité où le producteur et DJ n’évite aucun sujet qui pourrait le fâcher (de la dérive commerciale à la “pipolisation”). Il est d’ailleurs beaucoup plus intéressant, pour vous comme pour nous, de tendre le micro à un artiste dont on ne cautionne pas à 100% la musique, mais dont on sait que sa rencontre va nous offrir un moment rare, plutôt que de se taper la flemme en s’inscrivant dans le robinet tiède d’une journée promo à la chaîne. Alors, la prochaine fois, David Guetta dans Tsugi ? Faut pas déconner quand même…

Vous trouverez également dans ce numéro Kompromat un voyage sur les traces de Keith Flint dans son petit village de l’Essex, José Reis Fontao de Stuck In The Sound qui nous parle de sa passion pour le vin et de ses terres portugaises, des interviews révoltées avec Fat White Family, Paula Temple ou The Psychotic Monks avant de se demander en fin de mag’ si la fête peut encore être politique, TEPR se racontant en images, une rencontre avec les rockeurs irlandais de Fontaines D.C., ou la révélation r’n’b Lolo Zouaï jouant au blindtest. Et puis bien sûr de nombreuses chroniques, reportages de concerts, des tests de matériel, des bons plans pour sortir… En kiosque (ou sur notre boutique en ligne) ce samedi 6 avril, avec, en cadeau, un CD mixé par l’excellent producteur et DJ techno Antigone ! En attendant, vu qu’on est sympa, voici le début de notre interview avec Kompromat par Antoine Dabrowski : 

À l’ère des fake news, Rebeka Warrior et Vitalic démarrent un projet dont le nom, Kompromat, renvoie à l’époque, pas si lointaine, de la guerre froide, où l’espionnage semblait tenir lieu de diplomatie. Si les sonorités cold wave et les textes en allemand lui confèrent une certaine austérité, Traum und Existenz, se révèle à la fois intime, poétique et dansant.

Les fidèles de Vitalic se souviennent sans doute de sa première collaboration avec Rebeka Warrior, “La Mort sur le dancefloor”, temps fort de Rave Age, son troisième album. L’un et l’autre occupent une place à part dans la scène française. Elle, moitié du duo électro-punk déjanté Sexy Sushi, chanteuse romantique et gracile de Mansfield.TYA et DJ dont les sets furieux taquinent le hardcore, sur les grandes scènes ou aux platines des soirées queer et underground. Lui, figure discrète de la musique électronique à la française, jamais vraiment là où l’on attend, s’est fait une place indéboulonnable sur les plateaux des grands festivals dans une débauche d’effets lumineux et de beats ravageurs. Alors que Rebeka Warrior tourne comme DJ depuis bientôt deux ans, semblant avoir mis en pause pour une durée indéterminée ses autres groupes, et que Vitalic achève sa dernière tournée, en réactivant son ancien pseudo Dima pour se reconnecter avec les petits clubs, ils nous révèlent leurs aspirations pour leur projet commun, l’un des plus excitants du moment. Rencontre avec deux musiciens, bien dans leurs baskets, à FGO-Barbara, la salle parisienne où ils préparent leur tournée.

Comment est née votre envie de faire un album à deux ?

V: On s’était dit après “La Mort sur le dancefloor” qu’on pourrait refaire de la musique un jour… Je t’avais envoyé l’instru de “Niemand”, le tout premier morceau. Et petit à petit, on en a fait un deuxième, puis un troisième… Je pense qu’on avait tous les deux digéré nos projets solo et qu’on était prêts pour tenter quelque chose qui s’éloigne vraiment de Sexy Sushi et de Vitalic.

Rebeka, tu es connue pour bien fonctionner en duo, mais avec toi, Vitalic, on a l’image de quelqu’un de plus solitaire. Comment avez-vous travaillé ?

V: Il n’y avait pas vraiment de formule: parfois je lui envoyais une boucle, elle la déconstruisait complètement, et me la retournais accélérée à 150 BPM avec des chœurs !
RW: Déso!!! (rires)
V: Sur chacun de mes albums, il y a des featurings. Mais avant, c’était mon morceau, mes concepts, mes idées. J’étais seul maître à bord! Là, on a vraiment partagé les tâches, il n’a jamais été question que l’un de nous deux prenne le dessus. Même s’il y a eu quelques petites divergences, assez minimes finalement, tout a été fabriqué à quatre mains. On s’amuse bien ensemble.

… La suite à découvrir en kiosque ou sur notre boutique en ligne dès ce samedi 6 avril !

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