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©JD Fanello
2 avril 2021

Un album, un film, un livre : les inspirations de La Femme

par Carla Thorel

On dit du groupe La Femme qu’il incarne la new wave, qu’il donne dans l’électro-pop, le punk rock, ou la synth-pop… Et si tout cela était vrai ? Avec son troisième album Paradigmes, il dévoile en quinze titres une imagination débordante aux influences bouillonnantes. Marlon Magnée, au nom de La Femme, a bien voulu déchiffrer ses inspirations.

Article issu du Tsugi 139 : aux origines de Daft Punk, disponible en kiosque et à la commande en ligne.

 

  • Son album
    The Velvet Underground & Nico, The Velvet Underground & Nico (VERVE, 1966)

C’est l’album que j’ai le plus saigné dans son intégralité, et que j’ai aimé en totalité. La première fois que je l’ai entendu, c’était à la Fnac, je connaissais Lou Reed et j’avais entendu parler du Velvet, j’ai voulu tenter le coup aux bornes d’écoute gratuite. Au bout de quinze secondes, j’ai vite enlevé mon casque en me disant « ouh la, ça va être dingue ». J’ai préféré l’acheter pour pouvoir en profiter dans de bonnes conditions plutôt que d’être spoilé dans le magasin. Ça a été une grosse influence par l’état d’esprit et son esthétique.

 

  • Son film
    Forrest Gump de Robert Zemeckis (1994)

Tout le monde le connaît bien sûr, mais c’est vraiment pour moi l’un des meilleurs films du monde. C’est un film bouleversant sur la vie, l’histoire d’un gars à qui tout le monde prédit une vie de merde, mais qui malgré tous ses handicaps se bat contre le destin et arrive à avoir une vie incroyable. Je l’ai vu avec ma grand-mère à la télévision, je pense que je devais avoir huit ans, mais je sais qu’il m’a bouleversé. À chaque période de ta vie, je pense que tu peux en avoir une lecture différente.

 

  • Son livre
    Liberatore, RanXerox

Liberatore, c’est celui qui a dessiné la deuxième pochette de notre album Mystère. C’est un dessinateur franco-italien des années 1980. RanXerox est une super BD qui raconte l’histoire d’un robot invincible à Rome dans le futur. Il écoute du rock, traîne avec des punks, bute des mecs et prend de la coke. Les dessins sont assez fous, super beaux, c’est un style rétrofuturiste et très violent, mais dans un sens rock’n’roll et drôle évidemment.

 

  • Son dernier disque
    La Femme, Paradigmes (Disque Pointu / Idol, 2021)

On a notre son, celui de La Femme, mais aussi plein d’autres qui se rencontrent. Un coup électro, un coup sixties, parfois même les deux. Là par exemple on s’est aventuré vers des influences de ragga-opéra, discocountry, gospel-rap… On a fini Paradigmes juste avant le premier confinement, mais vu la situation, on a préféré repousser la sortie. Quelque part, je n’en veux pas à la période que l’on vit, ça nous coupe de pas mal de choses, mais je sais aussi que sans les confinements, on ne se serait pas motivés à faire le dessin animé de notre titre « Foutre le bordel ». Retarder la sortie d’un an nous a permis de pousser nos clips à fond. À la base, on voulait faire les écoles d’art, on n’a pas été acceptés, mais l’identité visuelle de notre groupe reste super importante. Nos clips sont aussi d’autres lectures possibles de nos projets. S’il y a une leçon à tirer ? Ce serait qu’avec le temps, les paradigmes s’effacent et que tout peut changer. Paradigmes, c’est peut-être l’album de la maturité…

Tsugi 139 : Aux origines de Daft Punk, en kiosque et à la commande en ligne ici

 

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