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Sophie Ebrard © Flammarion
20 décembre 2021

đź’­ Un album, un film, un livre : les inspirations de Thomas VDB

par Alexis Bernier

Avant de devenir comédien et animateur, l’humoriste Thomas VDB a été journaliste et même rédacteur en chef du défunt magazine Rock Sound. Il raconte ses souvenirs de jeunesse et de rock critic hésitant dans le formidable Comedian Rhapsodie. Un livre aussi drôle qu’émouvant parfois, mais il ne faut pas lui dire, ça l’agace.

Article issu du Tsugi 146 : Ascendant Vierge, génération désenchantée, disponible maintenant en kiosque et à la commande en ligne.

 

  • L’album
    The Sparks, Hello Young Lovers (2006)

J’ai découvert les Sparks trop tard. Pourtant, ils ont bouleversé ma vision de la musique. J’ai longtemps été un fan de Queen avant d’avoir la révélation des Sparks lors d’un concert en septembre 2006. Je n’ai pas dormi de la nuit, j’ai acheté tous leurs albums. Je ne comprenais pas comment j’avais pu passer à côté de ce groupe. Depuis, 60% de la musique que j’écoute, c’est celle des Sparks. Mon livre parle beaucoup de mon côté obsessionnel avec les groupes, Queen d’abord, The Cult, Sparks… J’ai besoin de tout savoir. J’ai eu la chance de devenir un peu ami avec les Sparks, ils voulaient que je joue dans le film Annette. J’ai envoyé ma bande démo à Leos Carax, mais je crois que je ne suis pas vraiment son genre.

 

  • Le film
    Ruben Ă–stlund, The Square (2017)

Je suis très fan du cinéma scandinave des Thomas Vinterberg, Lars Von Trier et Ruben Östlund qui a aussi fait Snow Therapy. C’est la même chose que Tout simplement noir, un personnage de directeur de musée d’art contemporain pathétique et hilarant, qui porte un costume trop grand pour lui. Il n’est pas à la hauteur et toutes les décisions qu’il prend sont catastrophiques. Il ne contrôle rien de ce qui lui arrive. Je suis heureux que cette comédie ait obtenu la Palme d’or. Ce n’est pas si fréquent.

 

  • Le livre
    JD Beauvallet, Passeur (2021)

Si j’avais été un journaliste musical sérieux, j’aurais aimé être comme lui. À la place, j’ai plutôt été le pantin d’un groupe de presse qui avait des relations incestueuses avec les maisons de disques qui achetaient les articles à coups de pages de pub. Devoir interviewer des groupes pour lesquels je n’avais aucun intérêt m’a dégoûté de ce métier. Le livre de JD c’est celui d’un passionné qui n’a jamais trahi son intégrité. Il démontre que c’est possible. Mon livre c’est plutôt l’histoire d’un désamour.

 

  • Son livre
    Comedian Rhapsodie (FLAMMARION)Thomas VDB

Quand on me dit que mon livre est « tendre», j’ai l’impression qu’on parle d’un médaillon de veau. Je voulais écrire un livre drôle, mais comme il retrace des souvenirs de jeunesse, la nostalgie est souvent présente. Presque malgré moi. Je rêvais d’écrire une fiction, mais je ne m’en sentais pas les épaules. Comme je fais du stand-up et que je parle souvent de moi, j’ai écrit un livre dans cette veine. Lorsque je raconte que j’apprenais par cœur des pages de Télé 7 jours et que j’étais abonné aux Fiches de Monsieur Cinéma, cela donne forcément une couleur nostalgique. Ce n’était pas mon projet au départ, je voulais écrire le truc le plus marrant possible. J’ai peut-être trouvé un bon équilibre. En écrivant, je me suis aperçu que ma « fan attitude» m’a fait me ridiculiser plus d’une fois, comme lors de ce déjeuner où j’ai essayé de faire rire les mecs de Korn avec un faux éternuement. Une anecdote humiliante, mais il y en a d’autres. Comedian Rhapsodie n’est pas seulement l’adieu à ma vie de journaliste, c’est aussi la découverte de ma vocation de comédien. Ce que raconte ce livre, c’est que quand tu as la chance de vivre un de tes rêves très jeune, tu as intérêt à en avoir rapidement d’autres.

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