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©Victor Pattyn
20 décembre 2021

Une nuit à Bruxelles avec DC Salas

par Benoît Carretier

L’histoire que nous raconte le DJ et producteur DC Salas, résident du Fuse, a tout de ses samedis bruxellois préférés : de bons verres, des amis, de bons plats et un bon club, évidemment. Ce jour-là, il se prépare à effectuer un de ses exercices favoris : le closing de la main room du Fuse, entre 6h et 8h du matin. Et comme il est incapable de dormir avant, il nous emmène dans une balade bruxelloise en guise de warm-up. 

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18h : Après avoir passé quelques heures à préparer ma sélection du soir/matin, c’est l’heure de se synchroniser avec les potes : qui mange, qui boit, qui vient danser ? Où, quand, comment ?

19h : Première étape, Chez ta mère. Ce bar situé à Ixelles est un parfait commencement à une (très) longue soirée réussie. Bons vins, cocktails et team au top. Mes potes Loïc (premier sur les présoirées, mais impossible à traîner jusqu’au club) et Guillaume se ramènent. On déguste quelques cocktails maison (des tueries !) avant d’attaquer la suite.

20h : On mange ! L’appétit vient en buvant, on se dirige vers le centre-ville. Le choix du soir : Casa Mia. Cet endroit, situé rue de Flandres, ouvert depuis plus de vingt ans, est une institution de la pâte italienne à Bruxelles. Lorsqu’on ne se retrouve pas là-bas, on déguste les bons plats de lieux comme Beli, Liesse, La Meute, Menma, ou tout simplement des frites de Chez Steve. Le plaisir de Bruxelles, c’est cette variété de choix, à portée de main.

22h : On (re)boit ! Passage par le Dali’s Bar, un lieu chargé d’histoire pour la scène électronique belge : Villalobos, Garnier y sont passés. La sélection musicale est toujours intéressante et Steph’ le boss est une crème. On se rapproche petit à petit du Fuse, direction le Parvis de Saint-Gilles. L’Union ou le Café Flora feront l’affaire. On touche au sacré, on arrive dans l’antre de l’authenticité quand on ira, juste après, boire une 33 du côté du Petit Lion, situé rue Haute (on est à 100 m du Fuse). Un bar « dans son jus » typique du quartier des Marolles. Ce soir-là, les derniers supporters de l’Union saint-gilloise fêtent la victoire du jour. Un mec accoudé au comptoir balance du son sur son smartphone entre deux clopes et pubs Spotify : Abba, Dalida, Claude François. Cet endroit figé dans le temps est l’escapade parfaite avant de se diriger vers le Fuse.

1h30 : Arrivée au club. Seb, Julien et le reste de la team nous rejoignent. Loïc, comme prévu, nous abandonne. La file est déjà longue devant le Fuse. L’ambiance est électrique. Le besoin de fête est réel après ces deux années d’abstinence quasi totale. Je fais mon habituel tour du club : main room, motion room (ma préférée). Tout est déjà quasi rempli. Grosse nuit en prévision. Je passe manger une banane en backstage (cinq fruits et légumes par jour !), on discute un peu. Lorsqu’on descend, le club est full, la température a augmenté de dix degrés.

8h10 : Faille de l’espace-temps. À force de rencontres, de discussions et d’un public survolté, il est déjà l’heure de balancer mon dernier disque. C’est toujours un choix difficile ce petit dernier, il est le sentiment qu’emporteront ces derniers clubbeurs avec eux.

8h30 : On sort du club, deux teams se créent. Une partie se chope des croissants et autres viennoiseries du côté de Boulengier ou la Boule. L’autre partie se rue Place du Jeu de Balle, où le marché aux puces a débuté. Mais l’idée n’est pas d’aller chiner, du moins pas tout de suite. Le plan immédiat c’est la Clef d’Or et son splendide sandwich américain. De mon côté je suis team Boulengier, je ramène le petit dej’ à ma douce et tendre et m’endors pour quelques heures.

13h : Une courte nuit effectuée, il est l’heure du reset, grâce aux splendides petits plats du Petit Mercado situé à Saint-Gilles. C’est le compagnon dominical idéal. Les plats sont originaux et plein de saveurs, un service impeccable. JAMAIS déçu. Le must. On a bien mangé, bien bu, ri, dansé, pas beaucoup dormi. Mais c’était beau, multiple, fort et authentique. C’est Bruxelles.

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