L’entreprise Docteur B a mis en vente le bracelet « Drink Safe » : un nouvel outil permettant de détecter le GHB présent dans les verres.
Juste une petite goutte. Il suffit de déposer un petit peu de liquide sur le bracelet Drink Safe pour savoir si votre verre est contaminé. Si la pastille présente sur le bracelet se teinte de bleu, c’est que du GHB est présent dans le verre.
Disponibles depuis peu en pharmacie, les bracelets Drink Safe sont commercialisés par l’entreprise Docteur B, spécialisée dans les produits de santé et bien-être. Le but ? S’assurer la tranquillité en soirée. Avec un taux de fiabilité de 96%, l’entreprise propose deux de ces bracelets au prix de 6 euros, chacun étant utilisable quatre fois. Attention cependant, il s’agit d’un outil de prévention, pas un dispositif médical.
L’entreprise est encore en pourparler avec les festivals pour inclure le bracelet dans des packs fournis aux festivaliers avec leur billet.
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Le GHB — diminutif de l’acide gamma-hydroxybutyrique — est aussi surnommée « drogue du violeur », et pour cause. Si c’est une des substances fréquentes dans les cas de soumission chimique, sa présence reste difficile à détecter. Il n’est en effet pas toujours décelable dans les analyses de sang ou d’urine, tandis que les analyses de cheveux sont longues à obtenir.
En octobre 2021 déjà, la drogue était à l’origine du mouvement #BalanceTonBar, qui réunissait les témoignages de femmes principalement, droguées ou piquées à leur insu. Des comptes Instagram « Balance ton bar » par grandes villes de France avaient été créés, où nombreuses femmes racontaient des histoires similaires, en évoquant le plus souvent le GHB comme substance utilisée. À cela s’ajoutait le phénomène des « piqueurs », des individus utilisant des seringues pour droguer des femmes.
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Aujourd’hui, le GHB (et son cousin le GBL), sont également beaucoup utilisés dans la communauté HSH (Homme(s) ayant des rapports sexuels avec un (des) autre(s) homme(s)). Comme nous l’avions expliqué dans une enquête en 2018, le produit a fait son entrée dans les fêtes libres et sur les dancefloors. Connu sous le petit nom de “G”, il fait également partie de ces substances utilisées lors du “chemsex”, mot-valise anglais basé sur “chemicals” (drogues chimiques) et “sex” (sexe), autre phénomène d’ampleur.