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©J. Ratrique
27 septembre 2021

Une nuit au feu Social Club avec Onelight

par Emmanuel Haddek

On a beaucoup aimé Emporium, le second album sorti en juin dernier de Onelight, producteur niçois installé à Paris. Une fiesta électronique singulière où le R&B s’invente un futur, loin des balises du genre. Benjamin a choisi de nous replonger dans les grandes heures du Social Club à Paris, où l’on croise la regrettée Sophie et l’un de ses héros, Jimmy Edgar. En route pour la rue Montmartre.

Article issu du Tsugi 143 : Garnier/Limiñanas, disponible en kiosque et en ligne. 

20h : Dîner au restaurant avec une véritable équipe d’épicuriens avertis : les complices de mon ancien label Musique Large, Rekick, Fulgeance et Baron Rétif&Concepción Perez. Nous avions choisi pour l’occasion Sardegna a Tavola, un établissement qu’on croirait tout droit sorti de l’univers de la série Les Sopranos, aux spécialités sardes exquises. Tenancier bougon, décoration kitsch à souhait, assiettes incroyablement généreuses, on s’attendait presque à voir débarquer James Gandolfini pour l’addition. Après avoir savoureusement mangé, ce fut l’heure de passer aux festivités.

« Les productions de Sophie étaient étonnamment aussi maximalistes qu’elle-même semblait timide et sensible. »

22h : Vient l’heure pour moi de jouer : c’est parti pour une heure d’un mix “signature” qui me tient tant à cœur, savant mélange de funk, techno et R&B. En guise de “closing track”, je me souviens avoir passé un morceau de Ciara, sur lequel la foule s’est mélangée allègrement, dans la fumée et les lumières stroboscopiques. Un souvenir sensuel et sensoriel magnifique que je ne suis pas près d’oublier.

23h : Le live de Sophie qui a suivi est sûrement ce que j’ai entendu de plus incroyable ces dernières années. Elle avait sorti ce redoutable morceau qu’est “Nothing More To Say”, condensé discoïde ultra-musclé et accrocheur. Mais son live était différent et incroyablement singulier, entre trap, electronica et beats dévergondés, à la fois très expérimental et outrageusement pop. Les productions de Sophie étaient étonnamment aussi maximalistes qu’elle-même semblait timide et sensible, et cette performance unique m’a donné l’impression de découvrir un tout nouveau genre musical.

00h : La soirée bien entamée, les esprits bien échauffés, c’est Jimmy Edgar qui s’est chargé de clôturer en beauté par un DJ-set diablement maîtrisé.

« Je peux dire que ma musique ne serait certainement pas la même sans ce genre de nuits. »

1h : Fin du set de Jimmy Edgar. Nous avons passé un moment à discuter ensemble en backstage de sujets aussi ésotériques que la civilisation mexicaine ou bien encore les expériences hors du corps. Je peux dire que je n’ai pas eu ce genre de conversations très souvent : Jimmy Edgar est autant un artiste fascinant qu’une personnalité hors norme. En définitive, je peux dire que ma musique ne serait certainement pas la même sans ce genre de nuits hors du commun !

Retrouvez plus d’articles dans le Tsugi 143 : Garnier/Limiñanas disponible en kiosque et en ligne
Tsugi 143

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