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29 février 2016

Une nuit avec… Sound Pellegrino

par rédaction Tsugi

Extrait du numéro 89 de Tsugi, février 2016.

Qui dit album collectif, dit fête collective. Pour la sortie de la compilation mixée SND.PE VOL.05, toute l’équipe de Sound Pellegrino s’est rassemblée pour l’événement, l’occasion de suivre les fondateurs Teki Latex et Orgasmic.

17 h 40 : Comme les invités Doline et Koyote sont des copains, on arrive à peu près au dernier moment au studio Dailymotion pour animer l’émission Overdrive Infinity. L’occasion de parler du CD mixé de Sound Pellegrino sortant ce jour-là, sur lequel ils ont tous deux un morceau. Nos proches et ceux du label sont également là, on finit par être une trentaine de personnes avec des bières et un petit apéro italien qui traîne dans un coin.

20 h : L’émission se termine, on est tous très contents. Certains ont une petite faim, on se dirige alors vers un restaurant italien pas loin du studio Dailymotion, Le Cherche Midi, entre nouveaux et vieux amis. C’est un peu notre cantine après Overdrive Infinity, donc on se retrouve là-bas, on mange, très bien en l’occurrence. Puis sur place on croise Louis Garrel, qui est en très bonne compagnie à la table voisine, on l’a connu via Para One à l’époque d’Institubes, notre ancien label.

23 h : Un van vient nous chercher, direction le Showcase. La soirée débute à 23 h 30, c’est toujours un moment ingrat, on se demande si les gens vont venir. Finalement, le public arrive. C’est Orgasmic qui se lance en premier avec de l’afrobeat, pas celui de Fela Kuti, mais sa nouvelle définition, de la dance music panafricaine. Ainsi, que du rap à 100 battements par minute, de la côte Ouest majoritairement et toujours du R&B old-school. C’est une musique qui est calme, cool, bien groovy et donc parfaite pour commencer.

00 h 30 : Teki prend le contrôle des platines pendant un peu plus d’une heure. Il part sur des trucs des années 80, de New Edition à du latin freestyle avec Lil Suzy, mélangés avec de la techno et des sons d’aujourd’hui. Le BPM augmente légèrement pour arriver à son rythme de croisière, aux alentours de 130. C’est là où l’on commence à jouer un peu plus club, en se faisant des petits sets d’une demi-heure chacun, avec des moments où l’on est tous les deux aussi en b2b aux platines.

3 h : L’heure à laquelle on atteint les 140 BPM. C’est souvent ça avec Sound Pellegrino, ce n’est jamais le même rythme durant toute la soirée, ça augmente au fur et à mesure. Puis à partir d’un moment, la cabine de DJ se remplit. Lorsqu’on tourne la tête, il y a Cuizinier à gauche et à droite nos copines qui dansent. Ça devient plus un truc de fête même si on continue de mettre des choses plus instrumentales pour lier deux morceaux. Ce n’est pas une heure avec seulement des hits, surtout quand on voit la gueule des hits qu’on peut passer. Là, on joue pour des gens qui sont dans un certain état d’esprit et qui attendent qu’on les rejoigne sur ce terrain. Ce qui les rend très réactifs aux morceaux de Sound Pellegrino.

4 h 30 : Pour terminer, le BPM redescend à 130 en privilégiant l’expérience collective et hypnotique avec une techno plus mélodique. Un peu plus mentale aussi, comme le « 8u88le » de Track ID, un peu de Doline, des choses transcendantales.

6 h : Chacun rentre chez soi en ayant à peine le temps de débriefer la nuit. Orgasmic disparaît dans un Uber et Teki s’endort devant le cadeau de Noël tardif que son cousin Cuizinier lui a fait pendant la soirée : une paire de Foamposites, un modèle de chaussures rare et prisé pour lequel certains Américains vont jusqu’à s’entretuer. (Valentin Allain)

Snd.Pe Vol.05 (Sound Pellegrino/Barclay), sorti le 8 janvier. A noter enfin que Teki Latex et DJ Orgasmic seront le jeudi 3 mars au Badaboum pour fêter les 7 ans du label Sound Pellegrino.

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