🔊 Il y a de tout dans cet album de KAS:ST, électro-pop comme trance allemande des 90’s
Après plusieurs EPs et des morceaux Ă sucÂcès tels que “Nepal” ou “RavÂing Alone”, le duo KAS:ST sort aujourÂd’hui l’alÂbum A MagÂic World.
Chronique issue du TsuÂgi 136 : l’avis de BriÂan, en kiosque le 16 dĂ©cembre.
ActÂifs depuis le milieu des annĂ©es 2010 notamÂment via leur label FlyÂance, les Français de KAS:ST n’en sont plus Ă leur preÂmière mutaÂtion. On les avait iniÂtialeÂment repĂ©rĂ©s en tant que proÂducÂteurs d’une deep house lĂ©chĂ©e et respectueuse du genre sous le nom Ka One & St-Sene. En 2016, ils racÂcourÂcisÂsent leur nom et prenÂnent un virage techÂno assumĂ©, parÂfois deep, parÂfois plus menÂtal, colÂlant aux attentes d’un pubÂlic qui fait alors les belles heures de feu ConÂcrete – ils ont d’ailleurs signĂ© un maxi sur le label du club parisien. Une techÂno qu’ils vont durÂcir, en mode wareÂhouse et acid et qui atteint son apogĂ©e avec la pubÂliÂcaÂtion du clip de « Hell On Earth » — 3,5 milÂlions de vues, un exploit. VolonÂtĂ© de ne jamais se rĂ©pĂ©ter ou opporÂtunisme conÂjoncÂturel ? Depuis l’annĂ©e dernière et la sĂ©rie Road To Nowhere, ils se sont en tout cas Ă©loignĂ©s de la techÂno formelle, s’essayant ici Ă la drum’n’bass, lĂ Ă l’ambient.
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A MagÂic World, leur preÂmier vĂ©riÂtaÂble long forÂmat qui sort sur AfterÂlife, le label de Tale Of Us, conÂtinÂue de brouiller les pistes, annonÂcĂ© comme un disque aux influÂences « dark, Ă©lecÂtro, rap, pop et clasÂsique ». Ils ometÂtent d’en citer une autre qui saute pourÂtant aux oreilles : la trance alleÂmande des annĂ©es 90. On en retrouÂve les rythÂmiques et les basslines carÂacÂtĂ©risÂtiques sur les morceaux « A MagÂic World », « Our Last Dance » et « 75Zoo » – ce dernier Ă©voÂquant mĂŞme directeÂment la psyÂtrance. UtilÂisant des sons beauÂcoup plus organiques – cordes, piano – et lumineux que par le passĂ©, adopÂtant le forÂmat chanÂson – que ce soit par l’utilisation de vocaux ou par la durĂ©e des morceaux eux-mĂŞmes –, l’électro-pop est l’autre grande gagÂnante de cet album. C’est parÂfois une rĂ©usÂsite comme avec « MirÂrors », qui rapÂpelle cerÂtaines Ĺ“uvres de ModÂerÂat ou la balÂlade plus dĂ©pouilÂlĂ©e « LetÂters », mais cette cohabÂiÂtaÂtion entre trance et pop risque de dĂ©router les fans du KAS:ST pĂ©riÂode techno.