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©Henri Coutant
10 décembre 2020

🔊 Il y a de tout dans cet album de KAS:ST, Ă©lectro-pop comme trance allemande des 90’s

par Nicolas Bresson

Après plusieurs EPs et des morceaux Ă  succès tels que “Nepal” ou “Raving Alone”, le duo KAS:ST sort aujourd’hui l’album A Magic World.

Chronique issue du Tsugi 136 : l’avis de Brian, en kiosque le 16 dĂ©cembre.

KASSTActifs depuis le milieu des annĂ©es 2010 notamment via leur label Flyance, les Français de KAS:ST n’en sont plus Ă  leur première mutation. On les avait initialement repĂ©rĂ©s en tant que producteurs d’une deep house lĂ©chĂ©e et respectueuse du genre sous le nom Ka One & St-Sene. En 2016, ils raccourcissent leur nom et prennent un virage techno assumĂ©, parfois deep, parfois plus mental, collant aux attentes d’un public qui fait alors les belles heures de feu Concrete – ils ont d’ailleurs signĂ© un maxi sur le label du club parisien. Une techno qu’ils vont durcir, en mode warehouse et acid et qui atteint son apogĂ©e avec la publication du clip de « Hell On Earth » – 3,5 millions de vues, un exploit. VolontĂ© de ne jamais se rĂ©pĂ©ter ou opportunisme conjoncturel ? Depuis l’annĂ©e dernière et la sĂ©rie Road To Nowhere, ils se sont en tout cas Ă©loignĂ©s de la techno formelle, s’essayant ici Ă  la drum’n’bass, lĂ  Ă  l’ambient.

 

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A Magic World, leur premier véritable long format qui sort sur Afterlife, le label de Tale Of Us, continue de brouiller les pistes, annoncé comme un disque aux influences « dark, électro, rap, pop et classique ». Ils omettent d’en citer une autre qui saute pourtant aux oreilles : la trance allemande des années 90. On en retrouve les rythmiques et les basslines caractéristiques sur les morceaux « A Magic World », « Our Last Dance » et « 75Zoo » – ce dernier évoquant même directement la psytrance. Utilisant des sons beaucoup plus organiques – cordes, piano – et lumineux que par le passé, adoptant le format chanson – que ce soit par l’utilisation de vocaux ou par la durée des morceaux eux-mêmes –, l’électro-pop est l’autre grande gagnante de cet album. C’est parfois une réussite comme avec « Mirrors », qui rappelle certaines œuvres de Moderat ou la ballade plus dépouillée « Letters », mais cette cohabitation entre trance et pop risque de dérouter les fans du KAS:ST période techno.

Retrouvez plus de chroniques dans le Tsugi 136 : l’avis de Brian, en kiosque le 16 dĂ©cembre

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