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Antoine Dabrowski, directeur d'antenne à Tsugi Radio © Philippe Lévy
16 mars 2021

🎙 25 webradios françaises s’unissent pour montrer l’importance de ce mĂ©dia aujourd’hui

par Antoine Barsacq

25 webradios françaises ont lancĂ© l’Union des Webradios Françaises (UWF), et toutes les autres sont invitĂ©es Ă  la rejoindre. Sous l’impulsion d’Antoine Dabrowski, directeur de Tsugi Radio, l’UWF Ɠuvre pour une reconnaissance de l’importance des webradios dans le paysage musical et culturel d’aujourd’hui.

« La radio vit une nouvelle révolution comparable à celle des radios libres au début des années 80. »

Qu’est-ce que l’UWF ? Explique-nous.

C’est l’Union des Webradios Françaises, un collectif de webradios qui a commencĂ© Ă  se former un peu avant les fĂȘtes. À ce stade, c’est encore un collectif trĂšs ouvert. L’idĂ©e Ă©tait dĂ©jĂ  de se rencontrer pour voir ce que nous avions en commun. La bonne surprise, c’est qu’on partage plein de choses : Ă  commencer par une vĂ©ritable passion pour ce medium et l’envie de soutenir des artistes et des scĂšnes musicales souvent boudĂ©es par les radios commerciales et les plateformes de streaming. Et puis, c’est quoi le dicton dĂ©jĂ  : l’union fait la force ?

En quoi est-elle nĂ©cessaire aujourd’hui selon-toi ?

La radio vit une nouvelle rĂ©volution comparable Ă  celle des radios libres au dĂ©but des annĂ©es 80. À l’image de ce qui a pu se passer pour la musique ou la vidĂ©o, il est plus simple et beaucoup moins coĂ»teux de faire tourner une radio sur Internet qu’une radio FM. Bien qu’elles soient encore peu connues du grand public, de nombreuses webradios ont dĂ©marrĂ© un peu partout en France. Il est frappant de constater que les festivals de musique et les salles ont tout de suite fait appel Ă  ces webradios pour chercher de nouveaux publics en plus de leurs partenaires mĂ©dias plus classiques. C’est bien la preuve qu’aujourd’hui les webradios comptent dans le paysage mĂ©diatique par la singularitĂ© de leur approche Ă©ditoriale. Il Ă©tait plus que temps pour nous de se regrouper pour parler d’une voix commune et ĂȘtre entendus par les institutions de la musique comme le tout nouveau Centre National de la Musique qui, jusqu’à prĂ©sent, n’a pas inclus les webradios dans ses plans d’aide suite Ă  la crise du Covid19, ou encore les sociĂ©tĂ©s de gestion de droits (SACEM, SPPF, SCPP, SCAM
) pour qui, au-delĂ  des droits dont nous nous acquittons, mĂ©connaissent le rĂŽle essentiel des webradios auprĂšs des scĂšnes indĂ©pendantes et locales.

 

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ConcrĂštement, quelles sont tes premiĂšres missions, objectifs, avec l’UWF ?

L’urgence pour la plupart d’entre nous, c’est d’obtenir des rendez-vous auprĂšs des autoritĂ©s et des institutions de la musique pour exposer notre situation. Depuis la crise du disque, l’économie de la filiĂšre musicale s’est dĂ©portĂ©e sur le live. L’arrĂȘt des concerts et des festivals Ă  cause du Covid a un impact majeur sur la presse musicale et les mĂ©dias indĂ©pendants. En moyenne, ces mĂ©dias accusent une baisse de chiffre d’affaires d’environ 80%. Dans un paysage mĂ©diatique trustĂ© par les radios commerciales, une alternative commençait tout juste Ă  se dessiner avec les webradios ; nous allons tout faire pour qu’elle ne soit pas dĂ©cimĂ©e par le coronavirus.

« Dans un paysage mĂ©diatique trustĂ© par les radios commerciales, une alternative commençait tout juste Ă  se dessiner avec les webradios ; nous allons tout faire pour qu’elle ne soit pas dĂ©cimĂ©e par le coronavirus. »

Qui est pour le moment impliqué dans le projet ?

Nous voulions que l’UWF soit un collectif trĂšs ouvert, de l’entreprise Ă  l’association jusqu’au projet individuel amenĂ© Ă  grandir. Dans nos rangs nous comptons Radio Meuh, une des plus anciennes et plus Ă©coutĂ©es webradios indĂ©pendantes françaises, mais aussi La Grosse Radio, le site radiooooo.com et de nombreuses antennes un peu partout en France : Radio DY10 Ă  Nantes, Ola Radio Ă  Bordeaux, Piñata Radio Ă  Montpellier, Comala Radio dans le Nord, Radio Loubard Ă  Marseille, mais aussi Rinse France, la radio du SacrĂ© Ă  Paris
 Impossible de citer tout le monde mais les portes sont grandes ouvertes !

 

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