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Couverture du livre "Oasis ou la revanche des ploucs"
20 mai 2021

5 choses qu’on a apprises sur Oasis en lisant le livre « Oasis ou la revanche des ploucs »

par Antoine Barsacq

On a eu l’occasion de jeter un œil sur le nouveau bouquin des deux journalistes musicaux Benjamin Durand et Nico Prat, intitulé Oasis ou la revanche des ploucs. Il sort aujourd’hui même et on y apprend plein de choses sur le groupe mythique de Manchester, dont ces cinq anecdotes qu’on a sélectionnées pour vous.

« Vous ne ressemblez pas à des rock stars, mais à des bites en costumes. »

1/ Oasis était un groupe contestataire

Dans un pays où son accent et ses « manières » d’ouvrier étaient sans cesse moquées par les élites, Noel Gallagher souhaitait faire de la musique contre l’establishment. Dès les débuts du groupe, il revendiquait son identité du Nord de l’Angleterre et voulait glorifier la manière dont il s’était extrait de son quotidien gris et fermé de la banlieue de Manchester. Par exemple, dans la chanson « Up In The Sky », il apostrophe ainsi l’élite : « Eh vous, là-haut dans le ciel, apprenant à voler, à combien vous allez continuer de monter ? Avant de commencer à chuter. […] Eh toi qui portes la couronne, sans faire de bruit, je t’entends déprimer, c’est vraiment trop dommage ! Bienvenue dans mon monde ».

2/ Liam Gallagher déteste Phil Collins

Au sortir des années 80, les deux jeunes frères Gallagher sont imbibés de la culture ouvrière revancharde contre le Thatchérisme néolibéral et la culture de masse qui l’accompagnait. Les stars qui passaient sur MTV comme Michael Jackson ou Phil Collins étaient montées sur un piédestal et les membres d’Oasis les méprisaient. À propos de ce dernier, Liam Gallagher raconte ceci : « À l’époque, il n’y avait que Phil Collins. Que des chanteurs et des groupes chiants comme la pluie. C’était eux qui remplissaient les stades. Et le message était : “Circulez, il n’y a rien d’autre de toute manière.” Mais nous, on disait : “Vous ne ressemblez pas à des rock stars, mais à des bites en costumes”, comme des marionnettes finalement. C’était l’heure pour des vrais mecs de prendre les choses en main. C’est exactement ce qu’on a fait. »

3/ Noel Gallagher s’est bien amusé au 10 Downing Street

En 1996, Tony Blair est en pleine ascension avec son New Labour, proposant plus de justice sociale tout en conservant les acquis économiques du Thatchérisme. À la cérémonie des Brit Awards la même année, Noel Gallagher déclare récompense en main que Tony Blair, alors présent dans la salle, est une des vraies raisons de croire en la Grande-Bretagne. Tony Blair une fois élu en 1997, flaire le bon coup de com’ et invite Noel Gallagher au 10 Downing Street. Celui-ci se vantera pas la suite d’avoir pris de la drogue dans les toilettes de la résidence du Premier ministre et d’avoir dessiné une moustache hitlérienne sur un portrait de Margaret Thatcher.

4/ Les États-Unis et Oasis, c’est compliqué…

Alors qu’il sont devenus des idoles de la jeunesse au Royaume-Uni, Oasis commence à s’exporter aux États-Unis, à une époque où la télévision et MTV sont des médias de masse. Ils doivent donc se soumettre à l’exercice de l’interview télévisée pour faire leur promotion. Leur accent de Manchester très prononcé pose alors problème, car le public ne comprend qu’à peine ce que les membres du groupe racontent, sans compter les innombrables « fuck » ponctuant leur phrases qui doivent être bipés. Par la suite, les talkshows américains éviteront de les inviter, sous peine de voir leurs audiences chuter. En Angleterre, cet accent était pourtant un atout pour leur succès, prouvant leur origine ouvrière et leur vécu.

5 / Il existe un « Oasis Tour » à Manchester

Craig Gill, ancien batteur de Inspiral Carpets, groupe emblématique de la scène de « Madchester » pour lequel Noel Gallagher a travaillé comme roadie au tournant des 90’s, s’est reconverti en guide touristique de sa ville. Celui-ci organise des promenades culturelles à travers la ville pour les fans de Joy Division, des Smiths ou du label Factory Records. Il fait ainsi visiter les hauts-lieux qui ont vu les groupes légendaires de Manchester grandir, comme le Free Trade Hall, la salle la plus prestigieuse de la ville et lieu de tant de concerts mémorables. Parmi les visites proposées, la plus demandée est bien évidemment le Oasis Tour.

Bonus : Le nom Oasis vient d’une des affiches de tournée d’Inspiral Carpets collée au mur de la chambre des deux frères Gallagher : elle mentionnait le Oasis Leisure Centre pour étape dans la ville de Swindon.

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