Parcels, Belaria X Olympe 4000, Feu ! Chatterton… les sorties de la semaine

par | 12 09 2025 | news

Voilà une deuxième semaine de septembre bien remplie côté sorties alléchantes ! Au programme : le troisième album de King Princess, l’indie-pop de Fallen Alien, la collab’ de Belaria et Olympe4000, le groove de Parcels, le rock de Feu ! Chatterton, la techno underground de Modeselektor, la pop-rock de Baxter Dury et le soundtrack apocalyptique d’un ex-Korn.

King Princess – Girl Violence

Voilà un troisième album studio pour l’actrice (on se rappelle de son rôle dans Nine Perfect Strangers) et chanteuse Mikaela Mullaney Straus, alias King Princess

Le projet, joliment intitulé Girl Violence, s’ouvre sur un titre éponyme qui décrit l’amour comme une guerre et annonce la couleur de l’album. Au fil des treize titres qui le composent, la chanteuse règle ses comptes avec celles qui lui ont brisé le cœur. 

Si l’indie pop domine le projet, King Princess s’autorise des écarts vers le rock alternatif. Notamment dans « Jaime », titre phare de l’album imprégné de notes de synthés façon shoegaze. On retient également le solo de guitare de « I Feel Pretty » et l’intensité de « Cry Cry Cry » porté par un duo euphorique de batterie et — encore une fois — de guitare électrique qui donne (très) envie de rappuyer sur « play » quand le morceau se termine. Vous pouvez foncer et écouter les yeux fermés. 

Par Gil Martel

Fallen Alien – Same Faults Different Scale

En attendant la sortie de l’EP annoncé pour octobre, Fallen Alien nous offre une mise en bouche sous la forme d’un micro-EP qui rassemble deux singles déjà connus et un inédit, « Same Faults Different Scale ».

Le duo frère-sœur, dont le nom fait explicitement référence au track du même nom par FKA Twigs, revendique sans détour l’influence de la Britannique britannique. La (magnifique) voix éthérée de Coline Le Moine-Veillon rappelle souvent celle de FKA wigs — en particulier dans « Spaceless » dont l’introduction rappelle la voix céleste d’FKA Twigs dans « Eusexua ».

La pop de Fallen Alien est protéiforme, éloignée des structures classiques du genre et pétrie d’influences. Là où les nappes de synthés aux sonorités 80s dominent dans « Spaceless », « A Curious Day » lorgne davantage du côté de l’indie pop et du spoken word, flirtant avec les univers de King Krule, Nilüfer Yanya ou Kae Tempest. Avec son mélange de clavecins, de violoncelles dissonants, de guitares et de synthés syncopés, « Same Fault Different Scale » (dernier titre dévoilé) explore un univers plus sombre et envoûtant, entre dark wave et synth pop. Vivement octobre pour découvrir la suite. 

Par Gil Martel

Belaria, Olympe4000 – The Way She Vanishes

Retournons en arrière, fin 2024. Olympe4000 et Belaria se retrouvent toutes les deux pour un b2b explosif sur les ondes de Rinse France, où elles sont toutes les deux résidentes. Une énergie folle, communicative — les deux DJ prenaient du plaisir, et nous avec. À l’issue de ce set, elles postent un message sur Instagram « De bonnes vibes, des visions partagées et un aperçu de la suite : on prépare quelque chose ensemble pour 2025« .

Ce quelque chose, c’est The Way She Vanishes, un maxi qui sort aujourd’hui. Et leur teasing ne mentait pas : les quatre titres dont il est composé sont un condensé de bonnes vibes. On avait déjà adoré le track « Midnight Freaks », bien poncé après les avoir vues jouer ensemble à Peacock Society. On est entre transe et techno typées 90s, dans un style bouncy immédiatement dansant. Et parce que quatre titres, c’est trop court, on a aussi le droit à deux remix par les Allemands DJ Spit et Maruwa. La chose est claire pour nous : on adore le duo Olympe4000Belaria.

Par Bastien Laurent

Venera – Exinfinite

Exinfinite est violent. Autant l’annoncer, le nouvel opus du duo formé par le réalisateur Chris Hunt et James Shaffer, l’un des guitaristes de Korn, n’est pas pour tout le monde. Dès « Tear« , le titre d’intro, on se retrouve dans une apocalypse de science-fiction, où chaque note semble être le cri d’un robot passé à la casse.

Exinfinite est un jeu de textures, où la guitare électrique devient un bourdon inquiétant, et les basses de gigantesques lames de fond. La présence de FKA twigs sur le morceau « Caroline » vient apporter un vent de fraîcheur avec ses voix aiguës, avant de nous replonger dans l’ambiance cinématique et guerrière de l’album. Parfait pour illustrer votre prochain court-métrage sur la fonte des glaciers.

Par Bastien Laurent

Parcels – LOVED

Pas étonnant que ces cinq boys next door du groove doivent en partie leur explosion à Daft Punk (producteurs de « Overnight« , 2017) tant ils partagent avec les deux robots une passion immodérée pour les années 1970 : Chic, la Motown… Mais si l’on a toujours été convaincus par leurs concerts, la production de leurs albums pouvait s’avérer parfois un peu trop touffue, au point de masquer leur songwriting.

LOVED semble marquer le début d’une nouvelle ère pour les Australiens : plus aéré, plus organique, avec leurs cinq voix harmonisées qui jouent cette fois le premier rôle sans se cacher […]

La suite de cette chronique est à retrouver dans le Tsugi Mag n°183

Par Antoine Dabrowski

Baxter Dury – Allbarone

Comment faire de la musique de jeunes après 50 ans ? La question a pu triturer la cervelle de bon nombre d’artistes. Pour Baxter Dury, qui n’en a pourtant jamais fait s’adressant spécifiquement aux jeunes, il s’agissait d’éviter « le piège de la musique de l’homme mature ». À savoir creuser un peu plus ce style crooner qu’on lui a parfois prêté, et donc creuser sa propre tombe […]

La suite de cette chronique est à retrouver dans le Tsugi Mag n°183

Par Gérome Darmendrail

Feu! Chatterton – Labyrinthe

Est-ce pour ne pas tourner en rond? Pour pérenniser son statut de cador de la chanson française ? Est-ce l’âge ? Les potentielles raisons pour lesquelles Feu! Chatterton a muté musicalement depuis dix ans sont nombreuses, mais soyons sûrs: une sorte de malice, un sens de l’astuce et de l’appropriation de l’époque par le texte, se sont perdus en chemin […]

La suite de cette chronique est à retrouver dans le Tsugi Mag n°183

Par Brice Miclet

Modeselektor – DJ-Kicks: Modeselektor

L’avantage d’avoir les Berlinois de Modeselektor aux manettes du nouveau volet de DJ-Kicks, c’est que les surprises sont au rendez-vous et la monotonie absente. Naviguant entre les envies de Sebastian Szary (le field recording, les titres éthérés) et celles de Gernot Bronsert (l’appel du dancefloor), le mix riche en inédits excelle dans la non-linéarité. Les morceaux se suivent, ne se ressemblent jamais, mais son lités par une sorte de midtempo percussif qui monte lentement vers un climax somme toute raisonnable. Disparate mais cohérent, du pur Modeselektor.

Par Tsugi