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13 décembre 2018

A voir : Justice en fanfare dans le clip de « Heavy Metal »

par Axel Pares

Pour les deux du fond qui n’auraient pas suivi, le titre « Heavy Metal » fait référence au magazine de science-fiction des années 70 qui a nourri l’imaginaire de Xavier et Gaspard. Loin des guitares saturées et des voix gutturales auxquelles on pourrait naturellement s’attendre, le morceau déroule un motif de clavecin emprunté à Andy Clark. Ce n’est que l’introduction, avant que l’ensemble ne se décompose dans une déflagration sonique. Ici, les oreilles attentives reconnaitront le titre issu de Woman Worldwide, plus stadium et incisif que la version studio de Woman.

Après les doux « Love S.O.S.« et « Stop« , il semblait logique pour le groupe de clipper un de leurs morceaux « prise d’otage ». « Heavy Metal » est donc choisi, et voyage jusqu’au réalisateur suédois Filip Nilsson. Coup de chance : le morceau réveille son fantasme de filmer la fanfare collégiale NSU Spartan Legion dont il est tombé amoureux il y a plus d’un an : « J’ai un tas d’idées que je veux vraiment réaliser d’une façon ou d’une autre. Dans le cas présent, je savais que j’avais besoin d’un certain type de morceau pour suivre le rythme de cette fanfare. Il est très rare de nos jours que des groupes ou des labels osent faire une vidéo pour un titre instrumental qui ne soit pas un hit potentiel. Quand j’ai  reçu ce morceau, j’ai été époustouflé« . Séduits par son idée, les Justice lui laissent carte blanche.

Cinq jours de répétitions sont alors nécessaires pour coordonner la formation musicale. Au lieu de simplement mettre en image la musique, le réalisateur entrecoupe la vidéo de passages live joués par les 220 musiciens. « Je voulais passer du réel à la fiction. En fait, il n’y a pas beaucoup de fiction dans cette vidéo pour être honnête. Même si nous savions que cela serait difficile, je voulais que la fanfare joue le morceau et crée une chorégraphie personnalisée autour du titre. Si vous avez déjà essayé de respirer dans une paille à 117 bpm, vous avez une idée de la difficulté de souffler dans un trombone tout en réalisant une chorégraphie », confie Filip Nilsson. Quoiqu’on en pense, ça a toujours plus de prestance que la reprise de « Get Lucky » par  la fanfare du 14 juillet.

 

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