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17 décembre 2015

Album du mois : Fuzz – II

par rédaction Tsugi

Derrie?re ses airs de surfeur californien a? la cool, Ty Segall est un homme presse?. Avec le plan de carrie?re le plus bancal au monde – consacrer sa vie a? un sous-genre du rock’n’roll aussi sauvage que crado, le petit prince du garage conquiert chaque jour un peu plus le cœur des rockeurs du monde entier. Le garc?on est devenu l’incarnation d’une success-story comme seuls les E?tats-Unis savent en produire. Sans avoir la moindre ide?e de la de?finition du mot avenir, cet autodidacte a re?ussi a? bousculer, gra?ce a? un de?vouement inde?fectible a? son art et une spontane?ite? extre?me, jusqu’a? la vieille garde de Rolling Stone et Rock&Folk tout en restant la coqueluche de l’underground. Comment ? Su?rement en laissant de co?te? tout inte?re?t pour la communication et la promotion – il n’a poste? que trois photos sur Facebook en quatre ans, mais surtout, a? la fac?on d’un MC qui enchai?ne les mixtapes, en travaillant d’arrache-pied et en sortant autant d’albums que possible. Le pauvre homme est tellement monomaniaque qu’un seul groupe ne lui suffit pas. Il est oblige? de cumuler les projets pour e?tancher sa soif de production. En plus de sa carrie?re solo, de Gøggs et de Broken Bats, le Californien a donc forme? Fuzz avec Charlie Moothart de Ty Segall Band et Chad Ubovich de Meatbodies. Chacun de ces groupes explore une dimension diffe?rente de la sphe?re rock ; garage pour les deux premiers et punk pour le troisie?me. Fuzz sort clairement du lot en rendant hommage a? la mouvance psyche?de?lique des 70’s. Comme son nom l’indique, cette formation met a? l’honneur la ce?le?bre pe?dale d’effet, pierre angulaire du mouvement garage et objet indispensable pour tout amateur de riffs sauvages. A? la sortie de son premier album en 2013, il e?tait de?ja? difficile de ne pas penser a? Black Sabbath, une influence que Segall n’a jamais cache?e et qu’il exploite encore un peu plus sur II. Si les longues complaintes expe?rimentales de I nous avaient peu touche?s, II, en se concentrant sur des me?lodies tanto?t rageuses, tanto?t pop, nous a comble?s. Si II e?tait sorti en 1971, il ne fait aucun doute qu’aujourd’hui Fuzz en serait a? sa cinquie?me reformation et a? sa douzie?me tourne?e d’adieux a? travers les Zeniths du monde entier. Ce n’est heureusement pas le cas. Il est toujours plus agre?able de voir ces rockeurs casser leurs guitares et hurler a? en vomir devant 500 personnes dans des caves humides que dans des stades bonde?s de selfie-sticks et de places assises.

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