Album du Mois : NZCA Lines — Infinite Summer

Extrait du numéro 89 de Tsu­gi, févri­er 2016. NZCA Lines est en con­cert à Paris le 09 mars.

NZCA Lines, Infi­nite Sum­mer (Mem­phis Industries/Pias)

Si vous êtes plutôt Spotify : 

Vous excuserez le name-dropping, mais pour bien percevoir le tra­vail de Michael Lovett, il est bon de con­naître son entourage : il est le demi-frère de Gabriel Steb­bing, mem­bre de la pre­mière heure de Metron­o­my, offi­ciant main­tenant en soli­taire sous le pseu­do de Night Works, et à côté duquel il se pro­duira au sein du très éphémère pro­jet Your Twen­ties. À Metron­o­my, Michael Lovett alias NZCA Lines, emprun­tera aus­si son bien nom­mé mixeur, Ash Work­man, ce qui don­nera à son très savoureux pre­mier album sous le nom de NZCA Lines, sor­ti en 2012, ces accents “metronomesques”.

Depuis, Lovett est devenu un mec qui compte dans le panora­ma musi­cal actuel, si bien que l’on fait régulière­ment appel à ses soins : il s’est occupé des claviers et gui­tares de Chaleur humaine (2013), l’album mul­ti­ré­com­pen­sé de Chris­tine and the Queens, tou­jours sous l’oeil bien­veil­lant d’Ash Work­man, et s’est même rap­proché, au sens pro­pre du terme, de la bande à Joseph Mount, puisqu’il a par­ticipé aux enreg­istrements et à la tournée de Love Let­ters en 2014. Plus récem­ment encore, il s’attirait les faveurs de Coeur de Pirate sur son dernier album Ros­es (2015), en com­pag­nie de… Gabriel Steb­bing et Ash Work­man. Vous l’aurez com­pris, si Michael Lovett est bien le seul maître à bord de la navette NZCA Lines, il fait toute­fois par­tie de cette con­stel­la­tion de Bri­tan­niques qui, à notre grand plaisir, s’évertuent à redonner jeunesse et couleurs à la pop depuis plus d’une décennie.

Pour Infi­nite Sum­mer, radieux deux­ième album sous ce pseu­do emprun­té à de mys­térieuses lignes tracées dans le désert péru­vien, le Lon­donien s’est encore une fois bien entouré en inté­grant deux voix féminines, celles de Char­lotte Hather­ley (qui accom­pa­gne Bat For Lash­es en tournée) et de Sarah Jones, entre autres bat­teuse de Hot Chip. En résulte une har­monie pop à trois voix – par­fois celle de Lovett sem­ble en con­tenir trois à elle seule – par­courant un album chargé en syn­thés glu­cosés et généreux en tubes, comme l’entêtant “Two Hearts” ou l’ondulant “Jes­si­ca”. On y entre pour­tant par une ouver­ture en français très poé­tique (“Approach”), sur la pointe des pieds, dans un “désert plein d’objets qu’on ne peut com­pren­dre”, entre “les ruines des civil­i­sa­tions qui naîtront de notre futur”. Mais entre ces ruines, on tombe en fait sur une grande sauterie pop, une fête païenne comme on les aime tant, belle comme un été sans fin. (Ben­jamin Cerulli)

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Album du Mois : NZCA Lines — Infinite Summer

Extrait du numéro 89 de Tsu­gi, févri­er 2016. NZCA Lines est en con­cert à Paris le 09 mars.

NZCA Lines, Infi­nite Sum­mer (Mem­phis Industries/Pias)

Vous excuserez le name-dropping, mais pour bien percevoir le tra­vail de Michael Lovett, il est bon de con­naître son entourage : il est le demi-frère de Gabriel Steb­bing, mem­bre de la pre­mière heure de Metron­o­my, offi­ciant main­tenant en soli­taire sous le pseu­do de Night Works, et à côté duquel il se pro­duira au sein du très éphémère pro­jet Your Twen­ties. À Metron­o­my, Michael Lovett alias NZCA Lines, emprun­tera aus­si son bien nom­mé mixeur, Ash Work­man, ce qui don­nera à son très savoureux pre­mier album sous le nom de NZCA Lines, sor­ti en 2012, ces accents “metronomesques”.

Depuis, Lovett est devenu un mec qui compte dans le panora­ma musi­cal actuel, si bien que l’on fait régulière­ment appel à ses soins : il s’est occupé des claviers et gui­tares de Chaleur humaine (2013), l’album mul­ti­ré­com­pen­sé de Chris­tine and the Queens, tou­jours sous l’oeil bien­veil­lant d’Ash Work­man, et s’est même rap­proché, au sens pro­pre du terme, de la bande à Joseph Mount, puisqu’il a par­ticipé aux enreg­istrements et à la tournée de Love Let­ters en 2014. Plus récem­ment encore, il s’attirait les faveurs de Coeur de Pirate sur son dernier album Ros­es (2015), en com­pag­nie de… Gabriel Steb­bing et Ash Work­man. Vous l’aurez com­pris, si Michael Lovett est bien le seul maître à bord de la navette NZCA Lines, il fait toute­fois par­tie de cette con­stel­la­tion de Bri­tan­niques qui, à notre grand plaisir, s’évertuent à redonner jeunesse et couleurs à la pop depuis plus d’une décennie.

Pour Infi­nite Sum­mer, radieux deux­ième album sous ce pseu­do emprun­té à de mys­térieuses lignes tracées dans le désert péru­vien, le Lon­donien s’est encore une fois bien entouré en inté­grant deux voix féminines, celles de Char­lotte Hather­ley (qui accom­pa­gne Bat For Lash­es en tournée) et de Sarah Jones, entre autres bat­teuse de Hot Chip. En résulte une har­monie pop à trois voix – par­fois celle de Lovett sem­ble en con­tenir trois à elle seule – par­courant un album chargé en syn­thés glu­cosés et généreux en tubes, comme l’entêtant “Two Hearts” ou l’ondulant “Jes­si­ca”. On y entre pour­tant par une ouver­ture en français très poé­tique (“Approach”), sur la pointe des pieds, dans un “désert plein d’objets qu’on ne peut com­pren­dre”, entre “les ruines des civil­i­sa­tions qui naîtront de notre futur”. Mais entre ces ruines, on tombe en fait sur une grande sauterie pop, une fête païenne comme on les aime tant, belle comme un été sans fin. (Ben­jamin Cerulli)

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