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©R Bassenne
8 octobre 2020

Après Gorillaz en tête d’affiche, We Love Green a prévu de grandes choses pour ses 10 ans

par Léonie Ruellan

Le festival parisien a dévoilé hier le premier nom et tête d’affiche de sa prochaine édition : le légendaire groupe Gorillaz. Un beau cadeau d’anniversaire puisque We Love Green fêtera ses dix ans les 3, 5 et 6 juin 2021. 

 We love GreenCe sera leur unique date à Paris : Gorillaz – qui s’apprête à sortir son septième album Song Machine, Season One: Strange Timez – ouvrira les festivités le jeudi 3 juin au Bois de Vincennes. Damon Albarn et ses acolytes joueront classiques et nouveautés sur scène et inviteront également des guests dans un show technologique qui s’annonce spectaculaire.

 

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Si le reste de la programmation est encore secrète, on peut néanmoins s’attendre à revoir quelques-uns des artistes programmés cette année – mais annulés. « Il y aura aussi d’autres artistes qui ont une actualité cette année, bien sûr. On a également envie de travailler avec des artistes qui ont des choses à dire, qui ont envie de prendre la parole sur des sujets qui les questionnent, ce qui est le cas de Gorillaz. D’autres noms seront dévoilés dans les jours à venir. Ce que je peux vous dire en attendant, c’est qu’on veut mettre en avant la mixité, mélanger les publics, mais aussi créer des rencontres étonnantes comme lorsqu’on avait fait se rencontrer Aya Nakamura avec Kumi Naidoo, le secrétaire général d’Amnesty International et ancien directeur de Green Peace », nous confie Marie Sabot, cofondatrice du festival.

« On a envie de travailler avec des artistes qui ont des choses à dire, ce qui est le cas de Gorillaz. D’autres noms seront dévoilés dans les jours à venir. »

we love green

©Maxime Chermat

En dehors de la scène, on sait déjà que le festival éco-responsable s’engagera d’autant plus en 2021 avec des workshops sur l’économie circulaire pour penser le festival de demain. Mais le programme ne s’arrête pas à l’écologie : We Love Green sera partenaire d’AFRICA2020, qui invitera artistes, intellectuels et entrepreneurs africains à faire découvrir l’innovation de leur continent. « Il ne s’agira pas uniquement de mettre en valeur l’Afrique mais véritablement apprendre d’eux. On s’intéressera notamment à la scène électronique africaine qui apporte un véritable coup de frais dans l’électro alors que certaines scènes européennes s’endorment, en s’inspirant du festival ougandais Nyege Nyege qui a catalysé le bouillonnement électronique en Afrique », explique Marie Sabot.

« On s’intéressera à la scène électronique africaine avec le festival ougandais Nyege Nyege qui a catalysé le bouillonnement électronique en Afrique. »

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Capture d’écran de la carte interactive de l’édition 2020

Développer le digital

La crise sanitaire aura certes contraint l’édition 2020 à s’adapter avec les livestreams, mais elle aura eu le mérite de donner le goût du digital au festival. « On s’est quand même beaucoup amusé avec l’édition 100% digitale cette année, on a fait une carte interactive comme un jeu vidéo. Ça nous a donné plein d’idées pour les prochaines éditions : le digital peut permettre de partager plus facilement notre contenu comme les conférences, mais il peut aussi servir aux concerts : on cherche à développer des livestreams qui retranscrivent l’énergie de la scène, s’invitent dans les pogos, pénètrent les backstages… »

Vers une nouvelle expérience digitale du festivalier ? À voir, car il reste tout un modèle économique à développer. Le numérique pose des problèmes pour les droits d’image des artistes, et impose aussi de nouveaux investissements de la part des partenaires publics et privés. Mais l’équipe de We Love Green a bien l’intention de se pencher sur ces questions : « Il faut se mettre tous autour de la table pour réfléchir à ce modèle économique, remettre en question les formats qu’on connaît pour en développer de nouveaux. Par exemple, le festival d’Avignon a créé en mars une société spécifique (société FXP, ndr) pour digitaliser le festival et leurs archives. C’est ce vers quoi on veut aller. »

Le festival parisien semble avoir de l’ambition pour sa nouvelle décennie. Même si organiser un festival dans ce contexte incertain rajoute des obstacles (autorisation préfectorale difficile à obtenir, possibles jauges et autres contraintes sanitaires). Mais ce n’est pas ce qui arrête We Love Green et sa cofondatrice : « Pour reprendre les mots de Jean-Paul Roland, directeur des Eurockéennes de Belfort : « on sait pas comment on va jouer, mais on va jouer » ».

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