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Crédit photo : Gwendal Le Flem
8 juin 2017

Art Rock l’a confirmé ce week-end : en terme de festival, les Bretons savent y faire

par Théo Meunier

Fondu dans le centre-ville de Saint-Brieuc, Art Rock c’est avant tout une ambiance familiale. Entre les animations artistiques et culinaires du centre-ville, tout le monde vit au rythme du festival pendant trois jours. Premier jour pour nous, mais second pour des Briochins qui ont déjà pu voir La Femme, The Kills ou Cassius.

Le samedi, c’est le Nigérien Bombino qui ouvre le bal. Pas franchement spécialistes de rock touareg, c’est avec curiosité qu’on se dirige vers la Grande Scène. Accompagné d’un bassiste, d’un guitariste et d’un batteur, il s’appuie sur ce socle rythmique pour se laisser aller à de majestueux solos de guitare. On s’avance ensuite écouter Cléa Vincent. La jeune chanteuse délivre une pop électronique sur laquelle vient se poser une voix faussement nonchalante aux intonations rappelant une variété française d’un autre temps. On poursuit la soirée avec Paradis qui, malgré la pluie, parvient à soulever un jeune public, puis avec Clément Bazin qui navigue entre ses machines et son steeldrum (instrument de Trinité-et-Tobago au son proche du xylophone) pour enrober ses mélodies pop de sonorités électroniques. Enfin, la soirée se termine avec Acid Arab et sa fusion entre techno et musiques orientales. Un live qui se voit autant qu’il s’entend avec une boule argentée régulièrement masquée par la projection de fumée en forme de champignon atomique.

Crédit photo : Gwendal Le Flem

Dimanche l’Américaine Abra se met dans la poche un public qui s’élargit à mesure que la pluie s’estompe. On croirait entendre une chanteuse de r’n’b des années 90 qui aurait troqué les productions organiques pour adopter une touche électronique et des basses à retourner le ventre. Sur l’autre scène, Killason dégage à seulement 20 ans une assurance et une énergie folle. Le rappeur danse, alterne entre le micro et les machines, et multiplie les grimaces à la Jim Carrey. Pour terminer, les organisateurs avaient prévu un menu de choix ! En entrée le rock de The Black Angels porté par des riffs de guitare hypnotisants et des images psychédéliques. En plat de résistance, la pop toujours aussi efficace de Metronomy. Et en dessert le groupe anglais Archive qui balaie sa discographie entre post-rock déstructuré et longs morceaux rêveurs et trip-hop. Nous voilà rassasiés.

Crédit photo : Gwendal Le Flem

Meilleur moment : La prestation de Bombino. Promis, on se met au rock touareg !

Pire moment : Les pogos à répétition sur la musique planante d’Archive. On a connu ambiance plus appropriée.

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