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©Tony Grenes
13 septembre 2021

✅ Artiste Tsugi à suivre : l’espoir techno u.r.trax lance ses propres soirées en clubs

par Sylvain Di Cristo

L’espoir de la techno française u.r.trax lance ses propres soirées club nommées Under Rave. Cette fois-ci c’est sûr, elle obtient sa carte membre du club des « Artistes Tsugi à suivre ».

À tout juste 18 ans, Inès Boullant alias u.r.trax est déjà celle que tout le monde cite comme le meilleur espoir de la techno française, à commencer par nous. Aujourd’hui, elle lance ses propres soirées électroniques partout en France, en Belgique et même à Berlin, sous le nom Under Rave (à retenir, donc). Éclectiques, curieuses, écologiques, safe, tournées vers le local, ces soirées sont à l’image de la scène électronique actuelle, post-Covid. La première a eu lieu au Spot Club de Rouen le week-end dernier et les prochaines à Rennes, Lyon ou Paris arrivent très bientôt. Voilà donc une bonne occasion de lui délivrer sa carte membre du club très fermé des « Artistes Tsugi à suivre ».

Tu as à peine l’âge légal pour entrer en club et tu lances déjà tes propres soirées techno partout en France, en Belgique et même à Berlin, c’est impressionnant ! Comment t’es venue l’idée ? Le Covid n’a pas été un obstacle à ce projet ?

Avant même de vouloir être DJ, mon premier rêve était de faire mes soirées. J’ai découvert la nuit par le prisme de la fête. Et c’est cette fête qui l’a rendue si particulière et rassurante pour moi, car cela laisse la place à l’expérimentation. La nuit offre la possibilité de créer, de manière éphémère, un laboratoire proposant une alternative au “vrai monde”, au monde “du jour”. Ainsi, lancer mes soirées va me permettre de construire progressivement cet espace de réflexion artistique et sensoriel.

Pourtant, l’idée était restée dans ma tête, sans vraiment que je n’ose la concrétiser – SURTOUT dans le contexte qu’on connait.
C’est grâce à l’impulsion de mon manager, Max Le Disez, qu’on a commencé à y penser plus sérieusement. Je me dis, avec du recul, que le COVID m’a aidé à réaliser que c’était maintenant ou jamais. Je veux dire, on ne sait pas combien de temps on aura accès aux clubs, alors autant foncer !

Qu’est-ce que tes soirées auront de différent des autres ? Dans ton communiqué de presse, tu parles de conscience écologique. Concrètement, ça signifie quoi pour ce projet ?

Le concept est avant tout d’aller à la rencontre de l’underground local et d’y tisser des liens pour avancer “ensemble”. L’enjeu est d’y proposer une programmation qui cherche encore à trouver sa place dans le paysage des soirées techno actuelles. Au-delà de ça, mettre la lumière sur la scène locale prouve qu’on n’a pas forcément besoin de headliners qui viennent de l’autre bout de l’Europe pour proposer une soirée avec une super sélection. Ces artistes, on les connaît déjà et ils ont un bilan carbone déjà bien assez lourd, merci ! (rire)

 

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🔊 Tsugi Podcast 626 : u.r.trax, espoir de la techno française

 

En complément de la dimension musicale, il s’agira de mettre progressivement en place certaines initiatives concrètes pour assurer une expérience de la fête plus “légère” et “insouciante”. En ce moment, il y a beaucoup de beaux discours sur les safe spaces mais peu proposent de véritables actions. Cindie et Marion sont à l’origine de ACT RIGHT. C’est un projet que je trouve super juste et intelligent. C’est pour ça que je leur ai directement demandé conseil pour les soirées. Je veux que n’importe quelle personne présente à la soirée soit en sécurité, dans un espace où elle peut vraiment passer un bon moment, sans avoir à se soucier de son verre ou des gens qui dansent autour d’elle…

Question programmation, on peut s’attendre à quoi ?

Il y aura uniquement des artistes que je soutiens et que j’admire à fond ! VEL, Sentimental Rave, Eloi, UFO95, Mac Declos pour n’en citer que quelques-uns… Vous verrez !

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