Le festival breton Astropolis l’Hiver revient du 22 au 25 février prochain. Tsugi Radio, qui sera sur place, ne nous démentira pas. Astropolis c’est l’été oui, mais c’est aussi l’hiver, donc, avec une édition qui mettra Brest en ébullition. On tenait à vous parler de la programmation, assez dingue, de l’édition hivernale d’Astro. Cap sur le Finistère, suivez le guide.

Par Léa Crétal et Olivia Beaussier

On commence avec le roi des machines KINK, connu pour ses lives spontanés au cours desquels il s’éclate avec une ribambelle de synthétiseurs analogiques. Figure phare de la scène électronique, le -toujours souriant- bulgare a pour habitude de livrer des sets techno pleins de groove -et qui tabassent juste comme il faut. En témoigne son récent DJ-set en B2B avec le phénomène Partiboi69 lors de la dernière édition de l’ADE.

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Dans la lignée des gros noms, Madben sera également de la partie. Parmi les instigateurs de la musique techno en France depuis 2010, le DJ et producteur français est directement influencé par la musique de Détroit. Il compte de très nombreuses productions à son actif, parmi lesquelles son troisième album Troisième Sens, sur lequel apparaissent Laurent Garnier, Manu Le Malin (que vous pouvez retrouver dans la playlist Tsugi : L’amour à 140 BPM) et Rebeka Warrior. Ah bah ouais.

Prochaine bombe à l’affiche : l’Irlandais KETTAMA, remarqué il y a quelques années par Mall Grab pour sa house rapide et percutante, parfaitement incarnée dans ses morceaux ‘Eastside Avenue‘ et ‘B O D Y‘, qui ont fait le tour des clubs européens.

Assez rare pour que ça soit relevé : les meufs programmées sont plus nombreuses que les mecs. Parmi elles, on retrouve la française Marie Montexier, basée en Allemagne, avec ses mixes sur vinyles très pointus oscillant entre house, bass, breaks et grooves tribaux. Pour vous convaincre de courir écouter son set, on se doit de vous préciser qu’elle maîtrise la technique du spinback sur disques avec brio. Voyez plutôt.

Au programme également : la DJ et productrice Zaatar (dont on commence à vous parler régulièrement), co-fondatrice du collectif lillois Laisse Tomber Les Filles, mêlant sonorités nord-africaines, new wave, dark italo et EBM.

Belle surprise : le collectif lesbien Barbi(e)turix, à l’initiative des soirées lesbiennes Wet For Me, sera représenté non pas par une, ni par deux, mais bien trois de ses membres ! Evidemment RAG, la directrice artistique actuellement résidente du Badaboum sera accompagnée d’Anaco, résidente Rinse FM et adepte des musiques breakées, latin bass, reggaeton et jersey club, ainsi que de Minuit Machine, dont le prochain morceau sortira sur la compilation de Rebeka Warrior RainboWarriors Vol 1, prévue pour le printemps prochain.

En plus des grosses têtes déjà citées, on n’oublie pas la Londonienne Sherelle (qu’on avait notamment pu voir à Cabaret Vert l’an dernier) qui évolue entre le UK garage, la jungle et le footwork. Pour vous donner envie, on vous laisse découvrir son Boiler Room déjà culte. Dans la même catégorie ‘sets-qui-font-bien-taper-du-pied’ on retrouve l’artiste qui mélange les sonorités rave et club music, TTristana… pour une hybridation des styles maîtrisée. Les deux passent le même jour et sur la même scène, n’y voyez aucune coïncidence. 

Encore émergente, mais à ne surtout pas manquer, Saint Misère saura ambiancer votre samedi 24 février de sa trance breakée aux influences jazz et afrobeats. Dans un autre registre, le nom montant AJA, enivrera notre jeudi soir de son ambient planant, presque féerique. 

Astropolis ne nie pas ses origines et a fait appel à des artistes bretons ; bien évidemment on retrouve le trio Sonic Crew, créateurs et résidents du festival. Mais aussi BRIGITTE NRV, qui libère sa haine dans un style post-punk. Et on fêtera également la première fois sur scène pour le groupe Rollin’&Scratchin’, qui fait de la musique électronique tout en visibilisant le handicap. 

Et si dans tout ce beau monde vous n’aviez toujours pas trouvé chaussures à votre pied, le festival compte aussi Animistic Beliefs, Siwal, Commuter, Opäk, Valise, Matilda, Ley Mar et bien d’autres…

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Et Astropolis Hiver, ce n’est pas que du boum-boum. Le festival organise ateliers, conf, rencontres… Notamment une conférence sur les violences sexistes et sexuelles, un atelier découverte d’Ableton et de la production ainsi que du DJing, ou encore atelier d’autodéfense féministe.

Astropolis l’Hiver s’annonce comme l’un de ces festivals où l’on court à droite, à gauche pour assister à des morceaux de sets. On a pas envie de vous ruiner le moral, mais malheureusement oui, il faudra faire des sacrifices. Rendez-vous du 22 au 25 février !